Dans le quartier EuroRennes, à deux pas de la gare, le cinéma Arvor, aujourd’hui installé rue d’Antrain, doit déménager dans une grande tour. Pas de chance, ses propriétaires n’ont pas décroché une aide du Centre national du cinéma et de l’image animée (CNC). « Le CNC n’a pas été au rendez-vous », reconnait l’adjoint au maire de Rennes, Marc Hervé. « 237 000 euros ne rentreront pas dans le plan de financements. »
Résultat des courses, l’élu rennais a présenté un nouveau de plan de financements avec des emprunts augmentés de 200 000 euros auprès des deux établissements bancaires (1). Ce qui a eu le don d’agacer Antoine Cressard, conseiller municipal d’Alternance 2020 (opposition). « Au mois de février lors de précédents débats, je vous avais alerté sur la fragilité du montage financier de cette opération », explique-t-il à la ville. « Les faits nous ont malheureusement donné raison : aujourd’hui nous apprenons que le dossier est à l’arrêt car le plan de financement s’est effondré. N’a-t-on pas vu trop grand dans ce déménagement sur le site d’Euro Rennes ? »
Mais pas d’inquiétudes pour Marc Hervé ! « Dans ce dossier à 8 millions d’euros, l’aide du CNC était aléatoire. Nous le savions dès l’élaboration du plan de financement…. Pour compléter ce financement, nous avons désormais les accords des banques et nous pourrons disposer de l’aide de la région en octobre et de la métropole le 4 juillet prochain (2). Nous ferons face ! » L’élu évoque même une certaine prudence au regard des fonds propres engagés et des prévisions de billetterie. « On prévoit un plan de révision si d’aventure nous avions une meilleure fortune au bout de trois ans d’activités.
(1) La Ville réduit le loyer annuel prévu initialement de 100 000 € (ce qui n’était déjà pas excessif) à 80 000 € (2) La Région Bretagne a déjà accordé 135 000€ et Rennes Métropole n’a jusqu’ici rien donné.
