La participation au dépistage du cancer du sein a connu une chute historique en 2020 avec la pandémie du COVID. À l’occasion de la campagne d’Octobre Rose 2021, l’Assurance Maladie veut rmobiliser et rappelle l’importance d’anctiper la maladie.
Une baisse historique des dépistages en 2020
« 48,2%, c’est le taux de participation au dépistage organisé du sein en Bretagne en 2020″, explique Claudine Quéric, directrice de la Caisse Primaire d’Assurance Maladie d’Ille-et-Vilaine et de la coordination régionale de la gestion du risque en Bretagne. « Mais depuis plusieurs années, le volume de participantes ne cesse de diminuer progressivement, mais de façon très limité, excepté pour l’année 2020 où il a baissé de 9,50%, ce qui représente 14 000 dépistages en moins. »
Cette baisse spectaculaire s’observe pour toutes les tranches d’âge et dans toutes les régions de Franc (le taux national a chuté de 49 % à 42,8 %). Elle serait liée à plusieurs facteurs : le confinement, les difficultés d’accès aux soins, la « priorisation » des urgences dans les cabinets médicauxs. »Pourtant, le cancer du sein est le cancer à la fois le plus fréquent et le plus mortel chez les femmes. Chaque année en France, 58 500 nouveaux cas sont détectés en France, et plus de 12 000 femmes en décèdent. En Bretagne, le cancer du sein touche chaque année 2 600 femmes. »
103 000 dépistages
A la mi-septembre, 103 000 dépistages ont déjà été réalisés en Bretagne, soit 31% de + qu’en septembre 2020, ce qui permet d’espérer une dynamique de reprise pour 2021. « Le programme de dépistage organisé est proposé aux femmes âgées de 50 à 74 ans à risque moyen, c’est-à-dire sans symptôme apparent ni facteur de risque particulier. Elles sont invitées, par courrier, tous les deux ans à réaliser une mammographie et un examen clinique des seins auprès d’un radiologue agréé. »
Le dépistage permet de repérer une lésion avant l’apparition de symptômes et notamment de détecter des cancers de plus petite taille et moins évolués, avant qu’ils ne soient palpables. « De manière générale, plus les cancers sont détectés tôt, plus les chances de guérison sont importantes. La survie à 5 ans est de 88 % pour un cancer du sein détecté à un stade précoce, de 26 % pour un cancer « métastasé ». »
Tous les deux ans, les assurés entre 50 et 74 ans qui ne présentent pas de facteur de risque particulier (antécédents personnels de cancer ou plusieurs cancers du sein dans votre famille), reçoivent systématiquement chez elles une invitation pour réaliser une nouvelle mammographie. Dans le cadre du dépistage organisé du cancer du sein, la mammographie est prise en charge à 100 % par les caisses d’Assurance Maladie, sans avance de frais de la part des assurés. « Si des examens complémentaires sont prescrits par le radiologue, leur prise en charge se fait dans les conditions habituelles de remboursement, c’est-à- dire à hauteur de 65 % sur la base du tarif conventionné », ajoute la directrice.