Rennes (quartier du Vélodrome). Ce mercredi matin 15 octobre 2025, rue Bertrand-Robidou, Yvette, auxiliaire de vie, travaille comme chaque jour chez Jacques, âgé de 99 ans. « Je me suis demandée ce que c’était que ce cirque », raconte-t-elle. « Il y avait des hommes en tenue, des pompiers partout. Je n’ai pas cru à un simulacre. C’était impressionnant. »
Depuis la fenêtre de son client, Yvette a assisté en réalité à un exercice grandeur nature de tuerie de masse avec prise d’otage, organisé au lycée Charles-Tillon. Cette manœuvre a mobilisé 25 policiers à l’intérieur du lycée, 20 à l’extérieur, ainsi qu’une quarantaine d’élèves et plusieurs enseignants. Le RAID, la BAC, les unités d’intervention et de police secours étaient également engagés. « C’était un entraînement interservices avec le SAMU, les pompiers, la Croix-Rouge, la police municipale, la protection civile et la préfecture », précise la commandante, chef du bureau de la communication de la DIPN 35, Catherine Jaunatre. « Le but était de vérifier comment les services interagissent entre eux en cas d’attaque. »
Quartier bouclé pendant l’opération
Cette « attaque suivie d’une prise d’otage » a débuté vers 13 h 15 pour s’achever aux alentours de 15 h 30. Pour l’occasion, un périmètre de sécurité avait été mis en place autour de l’établissement. « Le point de rassemblement des secours se trouvait près du Vélodrome », ajoute la responsable. En début de semaine, les riverains avaient été prévenus, via un publipostage et des flyers. « On leur avait demandé de se prêter au jeu et de ne pas s’inquiéter en cas de contrôles », indique la commandante. Mais certains, comme Jacques, 99 ans, n’avaient toutefois pas vu l’information. « Il aurait fallu des haut-parleurs, comme autrefois ! », sourit Yvette. « Ce type d’exercice est indispensable », ajoute la policière. « Il permet d’évaluer la coordination entre les services et d’améliorer les procédures. Un retour d’expérience sera mené dans les prochains jours. » Malgré la surprise, le calme est vite revenu dans le secteur. « On voit ça à la télé, mais quand c’est sous vos fenêtres, même pour un entraînement, ça fait quelque chose », confie Yvette.


