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jeudi 28 mars 2024
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CENTRE VILLE ET MAUREPAS : DES PATROUILLES RENFORCÉES

Encore ce week-end, deux agressions au couteau ont émaillé les nuits rennaises. Elles sont le lot quotidien de notre belle cité depuis maintenant quelques années. On est désormais bien loin des bagarres aux mains nues de l’ancien temps. On est dans une violence urbaine qu’il est aujourd’hui impossible de nier et de cacher…Contre la montée des agressions, la préfecture de Rennes a présenté un énième plan. Elle a aujourd’hui annoncé des évolutions importantes dans l’organisation de la Police nationale dans le département, et plus particulièrement à Rennes, pour mettre en place la Police de Sécurité du Quotidien (PSQ). 

Photo préfecture.

Après un diagnostic précis de la délinquance, le directeur de la police, Patrick Chaudet et le préfet d’Ille-et-Vilaine, Christophe Mirmand, prévoient le redéploiement des services sur certains quartiers rennais (Centre-Ville et Maurepas). Ils veulent sécuriser, rassurer et aller au contact de la population, en complémentarité avec la police municipale. Mais à lire ce soir Ouest-France, la PSQ ne prévoit pas de personnels supplémentaires. « Ce n’est pas uniquement une question de moyens, rapporte le représentant de l’Etat dans le journal Ouest-France, c’est avant tout une méthode de travail qui passe par une réorganisation, un partenariat avec les maires, les bailleurs sociaux, et des moyens nouveaux, comme des tablettes numériques. »

Bonne nouvelle pour les Rennais : dans le quartier Sainte-Anne et la place des Lices, des patrouilles seront renforcées en fin de semaine et le poste de police de la rue de Penhoët sera ouvert jusqu’à 1 heure du matin en fin de semaine. « Je me réjouis aujourd’hui des annonces fortes de l’Etat sur tous ces points », explique la maire de Rennes, Nathalie Appéré dans un communiqué de presse. « J’ai le sentiment d’avoir été entendue. La Ville avait pris ses responsabilités et l’Etat assume les siennes, dans une complémentarité qui sera renforcée avec la Police de Sécurité du Quotidien. Je rencontrerai dans les prochaines semaines le ministre de l’Intérieur pour faire un point précis sur la concrétisation de chacune de ces avancées. » e

Mais à lire son communiqué de presse, on sent encore ce besoin de minimiser la situation. « Les statistiques globales montrent une stabilité des faits de délinquance à Rennes, mais l’émergence de nouveaux comportements délictueux appelle des réponses nouvelles. » Ce qui ne l’a d’ailleurs pas empêché d’augmenter en 2017 les effectifs de la police municipale de 20 % et de mettre en place une brigade canine. « Cette organisation a permis depuis le 1er avril un triplement des patrouilles dans les quartiers prioritaires de Villejean, de Maurepas et du Blosne ainsi que dans le centre-ville (avec une attention particulière pour le secteur Sainte-Anne, République, Esplanade Charles de Gaulle) », reconnait l’élue. « Le service compte maintenant 73 agents. Le dispositif de vidéo protection de la Ville se développe également pour atteindre une cinquantaine de caméras, afin de faciliter la gestion de l’espace public. »

Ces annonces suffiront-elles à enrayer le sentiment d’insécurité ressenti aujourd’hui par de nombreux Rennais ? Ces annonces masqueront-elles la forte diminution des effectifs de policiers nationaux dans la circonscription de Rennes (dénoncée à juste titre par le maire de Rennes) ? Il y a plus de vingt ans, un jeune étudiant, Robin Le Scoul, était tué d’un coup de couteau dans une rue de Rennes dans la nuit du 27 au 28 novembre 1997. Les parents du jeune homme avaient décidé de porter plainte contre le préfet d’Ille-et-Vilaine et le maire de la ville, Edmond Hervé, pour «mise en danger de la vie d’autrui». Vingt ans après, on a le vague sentiment que la situation ne s’est pas vraiment améliorée. 

Un chiffre : en 2008, le ratio était d’un policier pour 455 habitants contre un pour 658 en 2014, soit une diminution de 30 %.

Pour rappel, le territoire de Rennes n’avait pas été retenu, le 8 février dernier, au nombre des 30 villes comptant des quartiers de reconquête républicaine, zones les plus prioritaires à l’échelle nationale. À la suite de cette décision, la Ville de Rennes a initié avec la Préfecture d’Ille-et-Vilaine une discussion sur les modalités d’action et de présence des forces de police sur le terrain, dans le cadre de la nouvelle Police de Sécurité du Quotidien. 

 

Jean-Christophe COLLET
Jean-Christophe COLLET
J-C Collet est journaliste et auteur (Lieux romantiques à Paris, Bretagne Chic, On dit qu'en Bretagne, Bretagne pas chère, Livre blanc sur le Nucléaire...).

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