Au centre pénitentiaire de Vézin-le-Coquet, aux portes de Rennes, en fin de matinée, un détenu a pris en otage un médecin puis la directrice adjointe de l’établissement. « Il disposait d’un rendez-vous médical, » explique Joseph Rousseaux, secrétaire interrégional de Force ouvrière Pénitentiaire. « Chez le médecin, il s’est présenté avec une arme artisanale et tranchante (un manche avec des lames de rasoir). » En revanche, on n’en sait pas plus sur les détails de cette triste affaire. « La directrice adjointe s’est proposée pour se substituer au docteur », ajoute le représentant syndical. Après avoir communiqué avec le négociateur du groupe d’intervention, l’intéressé s’est rendu en début d’après midi aux gendarmes et a été placé en garde à vue. Agé de 28 ans, il était libérable en décembre 2023 et purgeait plusieurs peines essentiellement pour des faits d’atteinte à l’autorité et de vols en réunion. D’après nos informations, il souhaitait être transféré vers une autre prison. « Heureusement, tout s’est bien terminé, » ajoute Sophie Hautbois, déléguée syndicale de Force Ouvrière Pénitentiaire. « Nous sommes heureux du dénouement. La directrice a été très courageuse. » Les Équipes régionales d’intervention et de Sécurité (ERIS) en nombre se sont rendues sur place. L’incident a provoqué un vif émoi dans un centre où, il y a deux mois, lors de la crise du Covid-19, soixante-dix détenus avaient refusé de regagner leur cellule. Leur attitude avait nécessité là encore l’intervention de l’ÉRIS.