Son fils Nicolas part au bout du monde. Il photographie le Népal, le Guatemala et bien d’autres pays (voir Breizh Trotteur). Elle, elle vit au Blosne.
Dans le quartier du Blosne dont on parle tant dans les journaux et dans les différents conseils municipaux. Mais elle, Catherine Gaudichon, refuse de parler. Elle préfère photographier son Blosne. En silence en pudeur ses immeubles, ses bosquets, ses espaces de jeux, ses graffs, ses mobiliers urbains. « Mes photos sont le reflet du temps, des saisons et des années, » confie-t-elle tout simplement.
Loin de l’agitation urbaine, loin des bobos du centre ville, Catherine pose son regard dans l’âme des ruelles, des squares, des allées et des contre allées. Elle ose le béton et le vert. Comme pour montrer la beauté du Blosne. Comme pour inviter les Rennais à apprécier son quartier. « Ici on emprunte les avenues ou les boulevards. Mais aussi les chemins, les promenades, les cours, les jardins, les passage, les villas… »
Pourtant, Catherine n’est pas de là. Elle est Parisienne. « J’ai grandi à Puteaux, » explique-t-elle. Mais de ses origines, elle n’en a que faire. « J’aime la vie et les gens et qu’importe l’endroit. » Dans ses photos, on retrouve sa manière de penser. Sa manière de vivre. « Je voyage au travers le nom des rues. Je fais parti des très rares voyageurs à avoir parcouru plus de la moitié de la terre environ 28 000 km sans prendre l’avion. »
Catherine est dans le bien-vivre. Dans les petites joies du photographe qui met en valeur le square de Bosnie, l’allée de Croatie, l’avenue des Pays-Bas et les bosquets slaves. Elle voyage comme Le Blosne, comme on ne le sait sans doute pas un petit ruisseau qui prend sa source à Domloup, traverse Chantepie, entre sous terre face à l’hôpital sud, réapparait dans le quartier de Bréquigny, rejoint la Vilaine pour regagner l’océan …et peut-être son fils là-bas tout là bas hors de France.
