Dimanche 26 février, trois femmes et un homme bosniens ont été interpellés par les gendarmes de l’Office central de lutte contre la délinquance itinérante (OCLDI) de Rennes et de la gendarmerie du Finistère. Depuis plus d’un an, ils se livraient fréquemment à des vols à la tire et à des escroqueries au préjudice des personnes âgées sur toute la Bretagne.
Au cours de l’année 2022, un phénomène de « Shoulder surfing » est identifié dans l’ouest de la France, en particulier dans le Finistère. Au sein des supermarchés, des individus observent par-dessus leurs épaules des « anciens » renseigner leur code bancaire. Une fois les renseignements, ils dérobent ensuite discrètement le portefeuille des victimes pour retirer du numéraire et réaliser des achats avec leurs cartes.
Alertés par la brigade départementale de renseignements et d’investigations judiciaires de Rennes, les gendarmes du détachement de l’OCLDI s’intéressent à un groupe de quatre individus. À plusieurs reprises, le quatuor apparaît en effet sur les images de vidéosurveillance des centres commerciaux de France.
L’OCLDI et la brigade de recherches de Quimper sont alors co-saisis de l’enquête par le parquet de Quimper et, le 13 janvier 2023, une cellule d’investigation nationale est créée. Au total, plusieurs centaines de vols, d’usages de cartes bancaires et tentatives d’escroqueries au préjudice de personnes âgées (la moyenne des victimes est de 77 ans) ont été recensés. Le préjudice s’élève à ce stade à 153 000 euros. Les rapprochements permettent d’établir que des faits ont été également commis en Espagne, en Italie, en Suisse, en Croatie et en Allemagne.
Grâce aux investigations minutieusement menées et à des opérations d’observation transfrontalières, les enquêteurs localisent quatre individus. Le 26 février, alors qu’ils sont de retour sur le territoire national depuis quelques jours et qu’ils s’apprêtent à repartir en Espagne, les quatre suspects sont interpellés dans un hôtel de Brive-la-Gaillarde. Ils sont en possession de 12 000 euros, soit le butin provenant des faits commis durant les trois derniers jours. Les individus âgés de 22 à 35 ans et déjà connus de la justice ont été placés en garde à vue et déférés au parquet de Quimper le 1er mars. À l’issue, ils ont été mis en détention dans l’attente de leur jugement (comparution immédiate différée à l’audience du 7 avril prochain).