La piscine de Bréquigny est une véritable institution rennaise depuis son inauguration en 1970. Avec ses 11 500 m² de planchers et 2 500 m² de bassins, la « cathédrale » fait partie des plus grands établissements de nage en France, attirant chaque année près de 470 000 visiteurs. « Mais ce joyau architectural nécessite une mise à niveau pour répondre aux enjeux actuels, notamment durables », explique l’adjoint au maire, Frédéric Bourcier.
Dans la capitale bretonne, le constat est sans appel : les vastes volumes d’eau et les besoins en chauffage sont parmi les installations les plus énergivores. Les quatre piscines de la ville représentent à elles seules 25 % de la consommation énergétique des équipements publics et 37 % de la consommation d’eau. « La rénovation de Bréquigny est non seulement nécessaire, mais urgente », affirme Frédéric Boursier.
Au total, ces travaux permettront de diminuer de 20 à 25 % la consommation énergétique de la piscine par rapport à l’année 2019. Ils constituent un gain annuel de l’ordre de 1,9 GWh. L’opération comprendra le remplacement des menuiseries extérieures, la réfection des étanchéités et l’installation de panneaux photovoltaïques. « Nous avons déjà obtenu un bénéfice de 7 % avec la rénovation de la toiture et la pose d’une centrale solaire », rappelle l’adjoint.
Du côté de l’opposition, Antoine Cressard (Révéler Rennes) souscrit à cette opération. Il appelle toutefois à la vigilance quant à l’impact des travaux sur les usagers. « Bréquigny est un lieu essentiel de la vie sociale et sportive à Rennes. Il est primordial que les modernisations soient menées avec le minimum de perturbations pour les clubs et les écoles ». Le projet prévoirait un phasage du chantier permettant de maintenir certaines zones de la piscine ouvertes, y compris le bassin nordique. Le chantier débutera à l’automne 2026 pour une livraison en mars 2028.
Infos + : « nous essaierons de donner dans les prochaines années des informations à l’instant T sur la fréquentation des piscines rennaises. » Frédéric Bourcier.