« Le boulevard Liberté s’est appelé de 1862 à 1870, boulevard de l’Impératrice depuis l’avenue Janvier jusqu’à la rue Tronjolly et boulevard du Prince Impérial depuis cette rue jusqu’au boulevard de la Tour d’Auvergne », écrit Paul Banéat dans Le Vieux Rennes. Il a remplacé vers 1860 la promenade des murs établie sur les fortifications, après leur démantèlement.
Au numéro 38, l’architecte rennais Jean-Baptiste Martenot a construit un bel hôtel particulier en 1875 pour l’entrepreneur Joseph Antoine Léofanti. Edifié à l’angle du boulevard et de la rue du Maréchal Joffre, cet immeuble dispose d´une simple courette, d’espaces commerciaux en rez-de-chaussée, d’un entresol, de trois étages carrés et de combles.
Bâti en calcaire (façades sur rue) et en moellons de schiste (façades postérieures), recouvert d’un toit à pans brisés d´ardoises, l’immeuble cache un magnifique escalier en bois massif, bordé de motifs allégoriques. Etonnament, le plafond n’est pas recouvert de décoration. Peut-être parce qu’à l’époque, l’entrepreneur a manqué d’argent…
La ville de Rennes a classé cet immeuble de qualité architecturale élevée dans son patrimoine d’intérêt local (trois étoiles) au même titre que l’hôtel Léon des Ormeaux, rue de Paris ou encore les hôtels de Guidet, rue de la Motte Picquet et rue Poullain Duparc. « Ici, Jean-Batiste Martenot a conçu une oeuvre monumentale avec un traitement d’angle en rotonde, appuyé par un vestibule, un escalier d’honneur et une façade offerte au Champ de Mars. »
Infos + : La voute de l’église Toussaints, toute proche, fut remise en état par Joseph Antoine Léofanti.