« Le tribunal administratif de Rennes a confirmé ce jour l’arrêté du préfet du 28 février 2023, portant encadrement d’une manifestation à Rennes, le 7 mars 2023 », explique la préfecture d’Ille-et-Vilaine. « Aussi la marche de demain partira-t-elle de l’esplanade Charles de Gaulle à Rennes », ajoute-t-elle. À l’annonce de la décision, les syndicats n’ont pas manqué de réagir. « Comme il fallait s’y attendre, le référé a été rejeté par la juridiction administrative », précise Serge Bourgin (Sud-PTT). « Ce qui est étonnant, voire ridicule, c’est que le parcours du préfet emprunte les mêmes rues et places que celui déposé par l’intersyndicale, à l’exception du départ et de l’arrivée supposée du rassemblement. » Mais pour l’ensemble des mouvements, l’information dans les entreprises et dans les administrations a déjà été effectuée. « Nombre de salariés vont converger vers la place de Bretagne. Le préfet de région organise donc la pagaille pour dissuader les milliers de travailleurs de manifester contre le projet de loi sur les retraites. Nous ne pouvons l’accepter. En conséquence et en l’état actuel des fortes mobilisations pacifiques, Sud maintient son appel dans les modalités prévues initialement. » Les autres syndicats le suivront-ils ? Fabrice Lerestif (FO) programme l’organisation d’un point presse de l’intersyndicale, à partir de 10 h 30, place de Bretagne avant de rejoindre l’esplanade de Gaulle, à 11 h. Le 11 février dernier, plusieurs milliers de personnes avaient défilé dans la capitale bretonne.
Infos + : « le passage par la place de Bretagne et le boulevard de la Tour d’Auvergne fait partie du parcours du préfet », assure Sud PTT. En revanche, les grévistes ne pourront pas partir de la place. «Comprenne qui pourra ! À moins bien entendu que le préfet ait déjà prévu de disperser le cortège avant qu’il n’atteigne la place de Bretagne, ce qui ne nous surprendrait guère. »