il pleuvait, cet après-midi (16 janvier 2020). Au parc du Thabor, sous les lampadaires éclairant un ciel griseux, un couple Asmait et Samson est apparu en costume traditionnel de leur pays lointain : l’Erythrée. Il était accompagné d’un photographe et de leurs témoins en belle tenue.
Loin de la Covid, le jeune homme et la jeune femme tenaient juste avant le mariage à prendre les photos traditionnelles comme le veut la tradition. Mais devant les « draches », il a été obligé de se réfugier sous le kiosque musical où de nombreux mariés s’embrassent depuis le XIXe siècle.
Ce ne fut pas une mince affaire pour la mariée. Avec sa robe, il lui était difficile d’enjamber la barrière du kiosque. Heureusement, son vaillant mari l’a portée dans ses bras pour franchir l’obstacle. De l’Erythrée au Thabor, le chemin a été difficile, mais à voir leurs visages radieux, leur mariage chrétien sera sans doute heureux.
L’Erythrée a acquis l’indépendance en 1993. Dans ce pays d’Afrique, hommes et femmes ont les mêmes droits aux yeux de la loi. Après le mariage, l’épouse à droit à 50% de l’héritage, la femme garde son nom de jeune fille et ne porte pas le nom de son époux.