Kateline Phlipponneau a des grands yeux bleus expressifs. Elle respire le courage. Il y a un an, elle était victime d’un cancer du sein. Un mois après ses trente ans, elle espérait bien autre chose. Elle voulait se consacrer à son mari, son restaurant Le Goût des Autres, et non… vivre six mois de chimiothérapie et deux opérations. Un an plus tard, elle a gagné une bataille contre cette maladie qui n’arrive pas qu’aux autres. Désormais, elle veut s’engager en faveur de la lutte contre ce fléau. « Cette maladie ne doit pas être un tabou », assure-t-elle. « Il faut en parler pour faire de la prévention auprès de toutes les femmes, y compris celles de moins quarante ans. »
Invitée du Marché à Manger par Olivier Marie ce dimanche, Kateline Phlipponneau a obtenu l’autorisation de collecter de l’argent pour deux associations aidant les jeunes femmes malades, guéries ou en rémission : Eau de rose et Solution Riposte. « Les habitués pourront penser à nous en donnant leur petite obole sur chaque stand des restaurateurs, » confie-t-elle. « Des bénévoles seront également présents pour expliquer leurs actions et distribuer des prospectus. »
Loin d’être inutiles, ces deux organismes ont été un vrai secours pour la jeune restauratrice. « Elles m’ont permis de rencontrer d’autres femmes dans la même situation que moi. Ce fut très réconfortant. Cela changeait des regards fuyants et de pitié. » Durant le mois d’octobre, Kateline Phlipponneau reversera aussi 5 % des bénéfices de son restaurant aux deux associations. Elle mène son opération dans le cadre du mois de sensibilisation contre le cancer du sein, connu sous le nom d’Octobre Rose.
A retenir : Eau de Rose propose aux femmes atteintes d’un cancer féminin de pratiquer des cours d’aquagym et aquabike adaptés et Solution Riposte de reprendre goût aux activités sportives via la découverte de l’escrime. « Ces deux associations rendent possible la reconstruction après ou pendant leur traitement à travers le sport », explique Kateline Phlipponneau. « Elles leur permettent de retrouver une vie sociale, de se réapproprier leurs corps, de partager des infos et d’être milieu de personnes qui comprennent ce par quoi elles sont passées. »