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dimanche 16 février 2025
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AU 1ER JANVIER 2024 : LES SULFATEUSES À PV SERONT EN SERVICE

Les quatorze agents de surveillance publics vont désormais constituer la brigade anti-incivilités. Ils verbaliseront le dépôt illicite des déchets, les déjections canines, les nuisances sonores, le nourrissage d’animaux… « Ils ne pourront donc plus assurer le contrôle du stationnement payant », confie Valérie Faucheux, adjointe au maire. Contre les fraudes qui restent importantes, la ville souhaite les remplacer en recourant aux véhicules équipés d’un système à lecture automatique (LAPI) des plaques d’immatriculation. « C’est la garantie d’une certaine efficience dans un cadre budgétaire raisonné », convient-elle, lors du dernier conseil municipal. « Nous emboîterons le pas d’un nombre important de municipalités, comme Strasbourg, Paris, Lyon, Arles et Toulouse. »

 Nous estimons aujourd’hui à plus d’un tiers encore le nombre d’automobilistes en situation irrégulière en matière de stationnement sur la voie publique. »  

Mise en place au 1er janvier 2024, cette « privatisation du service » du contrôle du stationnement sera confiée à Citédia (émanation de la métropole). « Elle impose avant tout des objectifs en nombre de passages par semaine dans les artères concernés. Mais pour le dire très clairement, nous n’avons aucunement fixé un nombre d’amendes à produire par semaine, ni même par mois, ni même par an. Les rues seront vérifiées régulièrement et de manière équitable entre les secteurs. Et surtout, nous voulons que les opérations soient réalisées sans pénaliser celles et ceux qui respectent la règle. » 

Faisant couler beaucoup d’encre, ces véhicules (encore appelés sulfateuses à PV) seront dotés de lecteurs automatiques de plaques d’immatriculation. Mais seul un agent habilité pourra émettre un PV, après avoir effectué les vérifications. « Ce système n’est pas déshumanisé. Il ne flashe pas sans discernement. Il est bel et bien associé à une équipe qui devra faire preuve de grande rigueur dans le contrôle du stationnement. Il nécessitera néanmoins une attention particulière pour certains usagers bénéficiant de la gratuité. Les personnes handicapées, titulaires de la carte mobilité inclusion, pourront enregistrer leur plaque au préalable auprès des services de la ville. Elles n’auront donc pas l’impératif de se rendre chaque fois à l’horodateur. Faute d’enregistrement, elles devront déposer leur carte sur le tableau de bord. Des agents suiveurs de la Lapi, à bord d’un scooter électrique, auront la charge de vérifier le justificatif. » 

Le tarif professionnel sera désormais accessible aux auto-écoles et aux pompes funèbres. »

Le dispositif n’est pas de punir, mais il est de mieux réguler. « Nous souhaitons dissuader les resquilleurs, diminuer drastiquement le non-paiement et faire respecter la même règle pour toutes et tous. Ce contrôle du stationnement est une brique indispensable dans notre politique globale de mobilité qui vise à remettre la voiture à sa juste place dans la ville. » Loin d’être « étonnée par ce choix redoutablement efficace financièrement », l’opposition regrette un système qui n’est pas sans défaut. « Comme il est très impopulaire chez une partie des automobilistes, de nombreuses amendes ou forfaits post-stationnement ne sont pas réglés. À Rouen, en 2022, 25 % des amendes ont été contestées et les deux tiers des recours ont été acceptés. Espérons que cette mesure permettra à terme de fluidifier le parking sur voirie sans décourager les Rennais de venir en voiture en ville. Ce qui serait néfaste pour l’activité commerciale de centre de Rennes. »

Cette mesure sera impopulaire, comme l’étaient les agents verbalisateurs », reconnaît Valérie Faucheux. « Quel que soit le système de paiement, nous serons toujours confrontés à l’impopularité. » 

Face aux critiques de l’opposition, Valérie Faucheux milite pour « l’apaisement » dans nos rues, notamment dans les quartiers commerçants. « Nous devons pouvoir lâcher la main de son enfant, traverser en sécurité sans nous poser la question. D’après des études, les piétons, les usagers des transports en commun et les cyclistes ont un panier moyen annuel plus important qu’un automobiliste. Désormais, nous avons à disposition 4200 places dans les parkings relais. Nous avons plus de 20 000 dans nos aires publiques. Des solutions sont sans doute aujourd’hui disponibles pour faire autrement et accéder aux commerces dans le centre-ville. »

Infos + : « depuis 2022, nous étendons les zones payantes (2300 places en plus), et ceci pour répondre à la demande des habitants. Dans les années à venir, nous allons sans doute continuer dans la mesure où, notamment à proximité des gares de la ligne B, nous constatons, comme les résidants nous le témoignent, leurs difficultés pour bénéficier de places de proximité. » À l’inverse, la ville tient à proposer une tarification gracieuse de stationnement aux professionnels de la santé (les généralistes, les kinés, les infirmiers, les sages-femmes, les assistantes de vie sociale, les auxiliaires de vie). « La gratuité, c’est bien, pouvoir stationner, c’est mieux », a rétorqué Nicolas Boucher (Libres d’agir). Lequel demande à étendre la gratuité aux artisans intervenant en urgence (payant actuellement 3 euros par jour). 

jean-christophe collet
jean-christophe collet
Lancé par le journaliste Jean-Christophe Collet en 2012/2013, www.rennes-infos-autrement.fr devient un site d’informations en 2015 et est reconnu comme site d’informations en ligne par le ministère de la Culture et de la communication.

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