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samedi 19 juillet 2025
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Après les inondations : le restaurateur n’a toujours pas eu un centime  

Personnage haut en couleurs, Patrick Gicquel est à la tête de l’Auberge de Réan, une institution locale nichée au pied du pont bicentenaire de Pont-Réan. Impossible de la rater : que vous arriviez de Bruz, Guichen ou Rennes en longeant le halage, l’établissement s’impose avec ses huit chambres, son restaurant, et sa vue imprenable sur la Vilaine, le pont et le moulin.

Mais derrière ce décor idyllique, le moral n’est pas au beau fixe. Le restaurateur revient sur une réalité amère que beaucoup partagent à Pont-Réan : le parcours du combattant pour être indemnisé après les inondations de janvier. « On a eu jusqu’à un mètre d’eau dans l’auberge. On a subi des dégâts matériels, on a dû fermer trois semaines, et malgré tout, j’ai continué à payer les salaires. On pensait que tout allait s’arranger avec l’arrêté de catastrophe naturelle. On nous disait que les assureurs rembourseraient, que l’argent venait de l’État… Résultat : cinq mois plus tard, je n’ai toujours rien reçu. »

Comme lui, plusieurs commerçants et habitants restent dans l’attente, frustrés par un double discours : un État invisible dès qu’il s’agit de contrôler l’usage des fonds publics par les compagnies d’assurance, et des assureurs silencieux ou lents à répondre aux sinistrés. Mais comme si cela ne suffisait pas ! Il peste contre l’entretien du chemin de halage. « Il est taillé une seule fois par an pour des raisons écologiques. Mais avec la fréquentation qu’on a, il faudrait au moins deux tailles par an, tout en respectant la faune bien sûr. »

Autre problème récurrent : le ramassage des ordures. « Il y a des semaines où le camion ne passe même pas. J’appelle souvent Rennes Métropole. En ce moment, ça va, mais tout dépend de l’humeur du chauffeur : une poubelle mal positionnée, et il ne la prend pas. C’est insensé. On a besoin d’une collecte régulière, deux fois par semaine minimum. » Malgré tout, Patrick Gicquel ne baisse pas les bras. Ce qui l’anime, c’est toujours l’envie de bien recevoir et de bien cuisiner.  « Chez moi, vous pouvez goûter un vrai bœuf bourguignon, fait maison avec des produits frais. Ça, je ne transige pas. » Auberge de Réan, 86 rue de Redon, Bruz.

Dragan Brkic
Dragan Brkic
Écrivain, j'ai publié Le Petit Noir des Balkans, Prière d'insérer, La condition pénitentiaire, Footness et Comprendre la délinquance française.

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