Mardi 10 juin 2025, un drame a frappé la communauté scolaire du collège François-Dolto à Nogent, en Haute-Marne. Peu avant 8 heures, lors d’un contrôle visuel des sacs devant l’entrée de l’établissement, un élève de 15 ans a sorti un couteau et poignardé une assistante d’éducation âgée de 31 ans. Grièvement blessée, la victime n’a pas survécu, suscitant de vives réactions dans l’opinion publique.

Jeudi 12 juin, un rassemblement s’est tenu devant la République pour rendre hommage à la jeune femme. À l’appel de plusieurs syndicats, personnels éducatifs et citoyens ont tenu à exprimer leur solidarité et leur colère. « On ne peut pas traiter ce genre d’événement comme un simple fait divers et passer à autre chose », a confié Fabrice Lerestif, secrétaire départemental FO 35.
Après de tels drames, Fabrice Lerestif ne veut plus de réponses inadéquates. « Les portiques, les gilets pare-balles, les caméras, ce ne sont pas de bonnes solutions. Il faut des moyens pour les élèves, pour détecter ceux qui vont mal, du personnel formé, des enseignants, des encadrants, des conseillers principaux d’éducation. »
L’école, censée être un sanctuaire, est devenue le réceptacle des haines, des divisions, de toutes les tensions du monde. »
Comme beaucoup, Fabrice Lerestif appelle à un projet collectif, plus humain, plus juste. « Il faut réinventer des jours heureux, redonner du sens à notre société, comme on a su le faire après la guerre ? » Pour lui, sans volonté politique forte, sans programme solidaire, on court au désastre. « Sinon, c’est la folie du quotidien, celle des réseaux, des armes, du gouvernement. Et ce sont les jeunes qui en paient le prix. » La mobilisation de ce 12 juin ne se voulait pas seulement commémorative. Elle a porté un message clair : la violence qui s’est abattue sur le collège François-Dolto n’est pas une fatalité.