Dans une affaire familiale, il est toujours difficile de connaître la réalité des choses. Nous sommes dans l’intime, dans l’insondable. Depuis un article d’Ouest-France, les journaux et les télés sont nombreux à s’intéresser au sort de Stéphanie Delvigne et de son fils âgé de 14 ans. Ils tentent de démêler les fils d’une triste histoire. Le jeune garçon a-t-il vécu reclus durant quatorze ans ? Était-il mal nourri ? Avait-il du mal à s’exprimer ? Était-il déscolarisé ? Aux dires des médecins qui l’ont examiné le 1er juillet 2022 et interrogés par le quotidien, son bilan de santé n’était pas bon. Au point que l’adolescent est placé dans une unité d’accueil pédiatrique d’enfants en danger puis dans une structure d’aide sociale.
À écouter la mère, c’est un autre son de cloche. « Mon fils menait une vie heureuse et épanouie », explique-t-elle sur BFM TV. « Nous avons une vie extérieure qui est très riche, beaucoup de monde nous connaît », assure-t-elle. Point par point, elle réfute tout. « Dire que cet enfant était enfermé pendant 14 ans, c’est une aberration », ajoute son avocat, Me Thomas Koukezian.
Retard de développement intellectuel et difficulté d’expression : je connais l’enfant et c’est complètement faux », EXPLIQUE UN PROCHE DE LA FAMILLE
Seule certitude dans ce dossier : « la naissance de l’enfant a été déclarée par la mère à l’Ambassade de France du pays de naissance », indique Flavie Sueur. « La dame a fait l’objet d’une enquête préliminaire qui a conduit à un premier placement en garde à vue en juillet 2022, puis de nouveau à l’issue des investigations de la police, lundi dernier. Elle a été déférée au parquet ce mardi 16 mai, dans le cadre de la procédure de comparution par procès-verbal. »
Placée sous contrôle judiciaire, elle est convoquée à l’audience du tribunal correctionnel le 5 octobre 2023. La justice lui reproche le délit suivant ; la soustraction par un parent à ses obligations légales compromettant la santé, la sécurité, la moralité ou l’éducation de son enfant. Mais pas seulement…Elle l’accuse de privation de soins ou d’aliments nuisant à la santé d’un mineur de 15 ans par ascendant ou personne ayant autorité.
Il faudra désormais attendre l’avis de la justice. Le 5 octobre prochain, les dessous de cette affaire se révéleront au grand public. D’ici là, le retour à la bienséance ne serait pas de trop pour la tranquillité de cet enfant. Sa mère encourt une peine maximale de prison de 7 à 10 ans et jusqu’à 100 000 € d’amende. La justice invite ce soir à « la plus grande prudence sur des éléments factuels qui seraient évoqués s’agissant d’évènements très particuliers. » Pour plus d’infos : la maman protestait devant le Parlement de Bretagne contre le placement de son fils (sources : Actu rennes).
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