En France, de nombreuses personnes renoncent encore à se soigner, souvent par manque d’information ou de moyens. Pour améliorer l’accès aux soins des populations les plus fragiles, promouvoir la prévention ou encore proposer une analyse personnalisée des droits, la CPAM d’Ille-et-Vilaine, la CARSAT Bretagne et les Restos du Cœur ont signé une convention.
Pour faire connaître les dispositifs existants, l’Assurance Maladie va organiser des sessions au sein des Restos du Cœur. Ces rencontres s’adresseront aux bénéficiaires, aux bénévoles et aux salariés. Elles auront pour objectif de mieux comprendre les droits en matière de santé, les soutiens disponibles et les démarches à effectuer pour en disposer. En complément, des permanences seront assurées dans plusieurs antennes des Restos du Cœur d’Ille-et-Vilaine. Les assurés pourront ainsi obtenir un accompagnement individualisé, faire le point sur leur couverture et être aidés dans leurs approches administratives.
Lors des interventions menées en novembre et décembre 2024, 150 personnes ont pu être reçues, et un tiers d’entre elles n’avaient pas de mutuelle alors qu’elles y étaient éligibles. Grâce à cet accompagnement, plusieurs demandes de complémentaire santé solidaire ont pu être réalisées sur site. Dans le cadre de ce partenariat, le service social de la CARSAT Bretagne pourra intervenir pour proposer une prise en charge adaptée. En parallèle, des ateliers d’inclusion numérique seront mis en place pour aider les personnes accueillies à effectuer leurs démarches en ligne et mieux utiliser les outils digitaux liés à la santé.
En complément, l’Assurance Maladie souhaite sensibiliser le public des Restos du Cœur à des dispositifs souvent méconnus. Elle veut informer sur les consultations bucco-dentaires, les campagnes de vaccination et de dépistage des cancers ou encore l’examen de prévention en santé. Entièrement pris en charge, ce bilan de santé permettra de débattre avec des professionnels, de détecter d’éventuelles pathologies et de bénéficier de conseils.
Pour simplifier encore les soins, un accès privilégié à Doctolib sera mis en place, permettant aux salariés des Restos du Cœur de prendre directement rendez-vous. Une expérimentation d’échanges de données pourrait également voir le jour afin de lutter contre le non-recours aux soins, sous réserve de l’accord des personnes concernées. Avec un taux de renoncement aux traitements estimé entre 7 % et 18 % de la population selon la DREES, ce partenariat apporte une réponse concrète à une problématique majeure.