Grâce à des Rennais engagés, grâce à des associations, grâce à des militants comme Pascal Rougé et Pascal Branchu, des arbres sont sauvés ici où là contre la volonté des promoteurs, contre la métropole. Encore une fois, le tribunal administratif de Rennes leur donné raison, il y a quelques jours. « Pour la 2e fois en quelques mois, la justice a tranché en faveur des riverains, contre la ville de Rennes qui avait pour projet d’abattre des arbres en alignement », convient Carole Gandon, porte-parole de Révéler Rennes.
“Cette décision est notable à deux égards : d’une part, elle condamne les travaux aveugles de la mairie, qui persiste à vouloir abattre des arbres protégés par le Code de l’Environnement ; et, d’autre part, elle donne raison à des riverains, qui n’ont pas été écoutés, l’écoute étant le cœur de la mission d’un élu local.” Pas de doute pour Carole Gandon, cette affaire est le « résultat prévisible d’un mode de fonctionnement vertical » de la municipalité. « Ces projets d’abattage sont d’autant plus étonnants que la majorité a développé, lors de la campagne, un programme de végétalisation, s’engageant notamment à planter 3000 arbres et à mettre en œuvre “un urbanisme mesuré et vert”.
Les alliés écologistes de la maire se taisent et donnent leur blanc-seing à des décisions qui vont à l’encontre de ce qu’ils ont défendu lors de la campagne.
Face à ces abattages en nombre, Carole Gandon pointe du doigt la municipalité rennaise. Elle critique une « posture » de la ville à l’encontre des engagements de ses « alliés écologistes » et de ses propres promesses électorales. « De telles procédures montrent en tout cas les faiblesses de la capacité d’écoute de la majorité, et remettent en question sa méthode”, poursuit Carole Gandon.