Granville est à 100 km de Rennes. En face de l’archipel de Chausey, en Normandie, elle est une vieille et belle cité posée sur un rocher ; ce qui lui vaut son surnom de Monaco du Nord. Mais ne vous y trompez pas, Granville n’a rien à voir avec la principauté de “jet-setteurs” du prince Albert et consorts. À Granville, on est pêcheurs, on est marins et on est surtout Granvillais.
Fiers de leur ville
Fiers de leur ville, les Granvillais le sont ! Fiers de leur histoire, les Granvillais le sont encore plus. Dans leur belle cité, un certain Christian Dior, couturier hors-pair, est né au début du siècle dernier. Grâce à lui, les femmes ont redécouvert à la sortie de la guerre la joies d’être élégantes en portant des robes New-look, dessinées dans des toiles de maîtres.
Dans cette belle cité, des corsaires tels que Pléville-le-Pelley n’ont rien à envier aux Malouins Surcouf et consorts. Eux aussi ont sillonné les mers. Eux aussi ont eu leurs heures de gloire à bord des bateaux de la Marine nationale. Sans merci, ils ont coupé les têtes des Anglais et massacré des pirates de tous poils.
La mer est partout
Mais Granville, c’est surtout la mer ! Au Nord, au Sud, à l’Est, à l’Ouest, elle est partout, omniprésente. Elle gifle de ses embruns la pointe du Roc, rafraichit les corps sur la plage du Plat-Gousset et emmène les marins au large de son vieux port. L’été venu, elle fascine les Parisiens en villégiature dans des belles villas.
Chaque été, ces estivants reviennent avec plaisir. Ils aiment louer des cabines de bain le long de la promenade du Plat-Gousset ou déguster les glaces de chez Yver. Parfois, à la sortie des plages, les plus esthètes d’entre eux vont découvrir les galeries de la rue des juifs ou, de temps à autre, Laurent Joffrin, grand manitou du journal Libération, côtoie les artistes locaux. Ici, on trouvera des marines de Bénédicte Dupin, les croquis de Bernard Vernochet et les sculptures décalées de l’inénarrable Fabien Lefebvre.
La vieille citadelle
En haut de cette typique rue, la vieille citadelle invite les promeneurs à plonger dans le passé des armateurs et des pêcheurs granvillais. Elle est un condensé de vieilles pierres, d’hôtels particuliers, d’estaminets et d’ateliers de peintres. Pas de place ici aux grincheux, on est chez les poulbots granvillais, chez les férus d’air marin et les Normands burinés par le sel et le vent. Granville est comme une toile de Marin-Marie ; elle est un collier d’émeraude dans une vague d’écume doucereuse.