Nichée au 16ᵉ étage de la tour de la « Sécu » de Rennes, à 60 mètres au-dessus du « plancher des vaches », L’Encrier est un restaurant d’exception. Il est réputé pour être le plus haut de la capitale bretonne. Administré par la société Verso, cet établissement fait partie intégrante d’un immeuble abritant divers organismes de sécurité sociale, tels que la CAF et la CPAM. « Cet édifice est géré par l’Union immobilière des Organismes de Sécurité Sociale de Rennes », précise Lucile Leperchois, responsable de la communication de la Caisse d’allocations familiales.
Tout là-haut, l’Encrier offre une vue panoramique à couper le souffle (et non l’appétit) sur la ville. Au sommet de Rennes, les convives peuvent admirer les richesses patrimoniales et les différentes tours de la capitale bretonne. Avec ses 220 places assises, ce resto hors norme est depuis 1973 en service, année de la construction du bâtiment. Il a été rénové en 2009 pour le rendre plus fonctionnel.
Là-haut, nous avons retrouvé la paix. Ce qui compte, c’est de voir loin ». Antoine Saint-Exupéry dans Terre des Hommes.
Derrière les fenêtres entrouvertes pour des raisons de sécurité, le restaurant dispose de vraies cuisines où six à sept cuisiniers préparent des plats pour de nombreux convives. Il propose un buffet varié, permettant à chacun de choisir selon ses goûts et ses envies. « Tous les matins, l’ascenseur achemine les marchandises nécessaires à la confection des repas », ajoute la chargée de communication.
À L’Encrier, les prix sont visiblement attractifs ! Grâce à la participation de l’employeur, les déjeuners complets sont accessibles entre 4 et 5 euros pour les salariés de la CAF et de la CPAM. Au-dessus du restaurant, une terrasse est parfois fréquentée par les agents, mais uniquement lors d’occasions spéciales. En-dessous, une cafétéria située au 15ᵉ étage offre une alternative agréable pour les pauses-café des salariés. De quoi prendre de la hauteur par rapport à ses dossiers !
Un petit plus : dans ce restaurant, des bibliothèques garnies de livres sont à la disposition des convives, ajoutant une touche culturelle à cet espace déjà singulier. On y déniche sans doute Par-delà le fleuve et sous les arbres d’Ernest Hemingway où il était décrit un dîner dans les hauteurs de l’une des plus élégantes villes. « Il y avait une table près de la fenêtre, et en bas, tout Venise était à leurs pieds, étendue dans la lumière dorée du crépuscule ». De même, Lucy M. Long explore dans Culinary Tourism comment « les panoramas spectaculaires peuvent transformer un simple repas en une véritable aventure sensorielle, enrichissant ainsi l’expérience gastronomique par la beauté du paysage ».