Le 21 mars, premier jour du printemps, à 17 h 21, le tragique est survenu sur une petite route de Noyal-Chatillon. Aurélien et ses amis parcouraient la campagne à vélo. Au détour d’un virage, une voiture, conduite par un jeune automobiliste de 18 ans, est arrivée vite, trop vite. Elle a percuté et tué Aurélien Monjaux (père de famille de 38 ans) et blessé ses camarades, au lieu-dit La Boisardière (voir notre article). Depuis, ses amis du « Roazhon association cyclo (RAC) » peinent à surmonter leur deuil. Ils rendront hommage à leur compagnon de route, ce dimanche, à l’endroit même où cet amateur de balades à bicyclette s’en est allé.
Pour beaucoup, les souvenirs de cet accident demeurent vifs. « Nous étions douze, ce jeudi après-midi », se remémore Dominique Maudet, président de l’association RAC. « Une voiture nous a percutés à vive allure. L’un d’entre nous est décédé. Deux ont été gravement blessés et deux autres, l’ont été plus légèrement. Le reste du groupe est sorti indemne. » Après cet évènement, les semaines qui ont suivi ont été difficiles. « Je me suis demandé pourquoi j’avais emmené mon équipe par ces chemins . Je me suis posé mille questions. Heureusement, j’ai pu parler avec la compagne d’Aurélien. Cela m’a fait du bien et, j’espère, à elle aussi. Elle est extrêmement courageuse depuis ce crame. »
Le choc a marqué tout le monde », explique le président.
Durant l’accident, le président et un ami ont tenu la main d’Aurélien. « Nous avions le SAMU en ligne », se souvient-il. « Nous avons tenté de le faire respirer comme nous pouvions. Malheureusement, il est parti. » En contact depuis avec les parents de la victime et avec sa compagne, Dominique Maudet ne veut rien oublier. « Le 2 juin, notre sortie dominicale passera par les lieux du drame. Entre 11 h et 12 h, la route sera barrée par la police pour commémorer la mémoire d’Aurélien. Nous observerons un moment de recueillement avec le club de Châtillon-sur-Seiche dont l’un des blessés est membres. »
Depuis plus de 30 ans, le RAC organise des promenades cyclosportives les jeudis et dimanche après-midi pour ses 80 licenciés. En trente ans, elle n’avait pas vécu un tel drame. « Nous avions récemment commencé à emprunter ces petites routes de campagne pour rentrer sur Rennes. C’est d’autant plus rageant. Les automobilistes doivent maîtriser leur vitesse. Encore ce matin, une voiture arrivait à vive allure devant moi. J’ai eu très peur. Dans ces dessertes, rouler à 60 km/h est largement suffisant. » Rendez-vous, ce dimanche 2 juin, au lieu-dit la Boisardière, entre 11 h et 12 h.