Dans un temps pas si lointain, Sylvie Salmon, diplômée des Arts appliqués à l’industrie en dessin publicitaire et art graphique, fut la directrice du terminal Orly Ouest. Mais à l’âge où on prend des décisions, elle est revenue à ses premières amours : l’art. Elle s’est installée à Rennes, dans un petit atelier de la rue Ange Blaise où elle peint en noir et blanc.
Des croquis sur le vif aux grands formats
En entrant chez elle, on pénètre au couvent des Jacobins (1) sur un chantier pas comme les autres où le XXIe siècle surgit au-dessous d’une construction du XIIIe siècle. On entre dans son monde où des lamelles de papier noir et blanc composent par enchantement des tableaux et deviennent grues, piliers, charpentes et autres poutrelles métalliques.
Durant quelques mois, de septembre 2015 à novembre 2015, Sylvie Salmon est restée dans un tout petit coin du chantier du Couvent. « J’y allais deux ou trois fois par semaine », se souvient-elle. Là-bas, elle a croqué en noir et blanc le cloître, l’auditorium et la chapelle. Elle a dessiné Louise de Quengo, décédée en 1656 à Rennes et retrouvée dans un état de conservation remarquable. « Elle a été mon premier croquis. Je l’ai représentée en lévitation, avec trois petites coiffes, un grand coeur et une petite croix », ajoute Sylvie Salmon.
De cette escapade, l’artiste en ressort des croquis, des grands tableaux et pleins de souvenirs, loin de ses sources d’inspirations et ses oeuvres habituelles. Elle en ressort surtout conquise par un lieu où elle a trouvé un peu d’elle et beaucoup de beauté, de rythme et de verticalité. Entre figuratif et abstrait, entre noir et blanc, le couvent des Jacobins est devenu lieu artistique et abstrait avant d’être un centre de congrès ! En attendant une prochain exposition…
Pour en savoir plus sur l’artiste : http://www.ssd.bzh
Un chantier source d’inspiration artistique ! « On ne montre jamais un chantier », explique Sylvie Salmon. « Aux Jacobins, j’y ai vu de la beauté, de la hauteur et de la singularité. J’étais dans une cathédrale où seul, à mon avis, un artiste pouvait reconstituer strate par strate les belles échappées !
(1) Le couvent des Jacobins sera le futur centre des congrès, installé place Sainte-Anne.
