Ce vendredi 20 juin 2025, le tribunal correctionnel de Rennes a jugé Manuel Cortes, Josué Delorme et Gary Schartier, poursuivis pour une série de faits survenus dans la nuit du 6 au 7 octobre 2024. Les trois hommes, amis proches, étaient accusés de vols aggravés, de vol en réunion et de violences sur personne chargée d’une mission de service public.
Ce soir là, le trio a tout d’abord dérobé un monnayeur dans un premier établissement, blessant au passage un agent de sécurité violemment renversé. Ce dernier souffre toujours aujourd’hui de séquelles physiques et psychologiques. La même nuit, un second vol a été commis dans un autre point de retrait : une somme dérisoire de 50 euros était emportée, après effraction à l’aide d’un pied-de-biche. Les auteurs étaient cagoulés et gantés, mais certaines affaires, dont les cagoules retrouvées, ont permis de les identifier formellement grâce à des traces ADN.
« C’était une période difficile pour moi, j’étais en manque d’argent. J’ai accepté ce vol sans vraiment savoir ce que j’allais y faire », avoue Monsieur Cortes, l’un des accusés. « Si je savais que quelqu’un allait être blessé, je n’aurai jamais accepté. » ajoute-t-il. Tous trois présentent des antécédents judiciaires, plus ou moins anciens. Contre eux, le ministère public a requis des peines de quatre à quatre ans et demi de prison ferme, avec maintien en détention provisoire. La défense, de son côté, a soulevé plusieurs zones d’ombre dans le dossier, notamment des incohérences dans les déclarations de chacun et l’absence de preuves formelles sur certains points.
Le tribunal a finalement rendu son délibéré : Josué Delorme et Gary Schartier ont été condamnés à deux ans d’emprisonnement ferme. Manuel Cortes, qui a reconnu une large part des faits, écope quant à lui de 30 mois de prison ferme. Tous trois devront également verser des indemnités : d’une part, aux entreprises concernées, pour les dégâts causés lors des effractions ; d’autre part, à l’agent de sécurité blessé, en réparation de son préjudice physique et moral.