A la fin de septembre 2017, une association de la faculté dentaire de Rennes organise un week-end d’intégration pour 300 étudiants, à Pénestin, près de Vannes. La fête bat son plein le samedi soir. Mais le dimanche matin, à 8 h 30, deux carabins retrouvent un jeune homme mort dans une tente de secours avec une forte alcoolémie à 3, 7 g/l. Après enquête des forces de l’ordre, la justice classe l’affaire au regard du « comportement festif et habituel » du regretté David. La décision n’est pas du goût de la famille du défunt qui porte plainte.
La relaxe demandée par l’avocat
Quatre ans après, le président rennais de l’association, âgé de 25 ans et aujourd’hui dentiste dans le nord de l’Europe, a été relaxé par le tribunal correctionnel de Vannes. « Mon client ne pouvait pas être le seul jugé coupable », estime Jérôme Stéphan, l’avocat rennais. « Ce n’était pas juste. Si des manquements pouvaient lui être reprochés, d’autres que lui avaient agi avec imprudence, négligence ou inconscience.»
Le tribunal correctionnel de Vannes a en revanche retenu la responsabilité pour homicide involontaire de l’association SPEED. Il l’a condamnée à une peine de quinze mille euros d’amende assortie avec sursis. Au titre du préjudice matériel et moral, l’association doit payer aux proches une somme d’environ 34 000 euros et rembourser les frais de procédures des parties civiles de 5000 euros.