La forêt de Rennes compte plus de 80 kilomètres d’itinéraires pédestres, 60 km de sentiers équestres et de parcours VTT. Elle est le paradis des marcheurs et des amoureux de la nature. Bénéficiant d’une protection au titre des zones Natura 2000, elle a perdu 20 hectares de jeunes feuillus et des résineux, lors des incendies de l’an passé, entre le 16 et le 19 mai 2022. « Le feu a altéré le paysage », convient l’office national de la forêt dans un communiqué. « Il a bouleversé la santé des arbres en les soumettant à un stress important. »
Peu de temps après un feu, il est classique d’observer des attaques d’insectes comme les scolytes. »
Un an après, l’office national de forêt fait le bilan. Il veut laisser pour l’heure faire la nature. « Partout où cela sera possible, nous continuerons à pratiquer la régénération naturelle. Toutefois, les effets d’un incendie ne se voient pas tout de suite. Ils peuvent être observés deux ou trois ans après. Un suivi attentif sera exercé pour récolter les arbres qui ne survivront pas et qui peuvent être la porte d’entrée des d’insectes xylophages. »
Mais laisser faire l’environnement n’est pas la seule option. L’office diagnostiquera chaque parcelle (état du sol…). Il surveillera l’état sanitaire des plantes et replantera si besoin dans les prochaines années. Dans les « trouées » créées par l’incendie, il envisage de renforcer la diversification des essences. Il ne veut pas transformer la forêt. Mais sur quelques hectares, il souhaite faire grandir des chênes de Méditerranée, d’Afrique ou d’Asie, des cèdres du Liban pour remplacer éventuellement les arbres moins résistants à la sécheresse (châtaigniers).
À plus ou moins long terme, des réflexions seront menées sur le futur aménagement forestier 2025-2044, notamment sur les voies publiques (25kms), les pistes naturelles (21 kms) et les routes (48 kms). En attendant, l’office appelle à la plus importante vigilance des usagers (jet de mégots, barbecue…). 90 % des départs de feu sont liés à l’activité humaine. 80 % se déclenchent à moins de 50 mètres des habitations.
L’info + : L’office veut varier l’entretien des forêts (voir l’article).
