Hervé Guillermit donne rendez-vous à deux pas du carrefour Georges Nitsch (photographe rennais du début du XXe siècle). Mais sa filiation est ailleurs. « Si je devais trouver quelqu’un qui m’inspire, ce serait Charles Barmay », assure-t-il. « Il travaillait comme correspondant du journal Ouest-France. Chasseur d’images de rue, il a essayé de capturer des scènes du quotidien. Je l’ai découvert, lors d’une exposition à l’Écomusée du Pays de Rennes. »
J’ai commencé de la photo en 1984 avec l’achat de mon premier appareil. »
Né à Rennes, Hervé Guillermit marche sur ses pas. « Dans la capitale bretonne, je suis chez moi », convient-il. En amoureux de sa ville, il met à disposition une vraie banque d’images rennaises. « Je veux montrer comme je vois Rennes. Je souhaite la mettre en valeur et le dire à tous : cette agglomération est digne d’intérêt. » Depuis 2007, Hervé Guillermit tire le portrait de Rennes et ses évolutions. « Dernièrement, je suis retourné devant les portes Mordelaises. Elles ont bien changé. La première fois où j’y suis allé, les voitures y stationnaient ! »
Hervé Guillermit est un photographe de rue ! « J’ai une galerie de photos intitulées « les Rennais en scène ». Le Rennais part aussi et souvent à la recherche des monuments architecturaux emblématiques (barre Saint-Just) et des ambiances. « Un lieu pris le jour pourra paraître banal. En retournant la nuit, ce sera tout autre chose ! » Dans son village, il veut se laisser porter, interpeller par les richesses rennaises. « Il y a toujours des choses à découvrir quand on sait regarder ! »
À Rennes, Hervé Guillermit se délecte de magnifiques édifices, comme le parlement, le palais Saint-Georges… « Le reste est très hétérogène. Il y a des quartiers honnêtement très laids. Mais au final, comme j’aime ma ville et que je suis née ici, je la trouve forcément belle. » Seul regret, il a du mal à photographier les Rennais. « Auparavant, les gens se laissaient prendre en photos. Aujourd’hui, il faut se méfier. Bizarrement, dans une époque où l’on produit beaucoup d’images etde selfies, il y a des publics qui ne veulent pas être sur des clichés ! » Rien de grave toutefois, Rennes restera son terrain de chasse. Un amour de cité. Pour voir son travail.
