C’est le feuilleton de l’été ! Le « non au départ de tour de France » des écologistes rennais n’en finit de faire couler de l’encre dans les médias. Cette fois-ci, il provoque la réaction des artisans d’Ille-et-Vilaine par la voix de Jean-Pierre Panhaleux, chef d’entreprise maçon et membre de la chambre des métiers et de l’artisanat de Bretagne.
15 000 vues sur les réseaux sociaux
Sa réaction a déjà décroché près de 15 000 vues ce soir sur les réseaux sociaux. « C’est une décision incompréhensible, socialement injuste, économiquement absurde », martèle-t-il. « Chaque événement populaire de portée internationale est l’occasion pour de nombreux métiers de l’artisanat de s’exprimer et de montrer leur savoir-faire : C’est le fleuriste qui égaiera les salles des réceptions ; c’est le restaurateur qui accueillera plus de consommateurs ; c’est l’artisan taxi qui transportera les convives d’un lieu à l’autre… »
D’après lui, le Tour de France est aussi l’occasion de « mettre en avant le professionnalisme de quelques artisans locaux, leurs compétences patrimoniales et technologiques, de la galette saucisse vendue sur les marchés à la ferronnerie d’art exportée dans le monde entier, des tableaux urbains en mosaïque d’Odorico, aux photographes, archetier, coiffeurs, pâtissiers, boulangers, maroquiniers créateurs, cuisiniers …. Il y a tant d’artisans de talent dans Rennes Métropole… «
Les artisans du 35 enfoncent même aujourd’hui le clou. « Renoncer à être Ville départ du Tour de France est une décision malheureuse et triste. C’est une décision politicienne. C’est un moment où l’idéologie a prévalu sur le dialogue, c’est un moment où l’idéologie a brisé une bouffée d’oxygène pour l’économie locale. Mesdames et messieurs les élus écologistes du conseil municipal de Rennes, nous ne vous disons pas merci ! «
À la suite de la pandémie liée au COVID19, l’artisanat et le commerce en Ille-et-Vilaine ont subi une grave crise économique. Déjà, depuis plusieurs mois, certains accumulent les retards de paiement (loyers, crédits…) quand ils n’ont pas déjà jeté l’éponge et fermé leur entreprise. « Nos nombreux échanges entre collègues nous le confirment. Des aides financières ont été débloquées par l’Etat comme par Rennes Métropole, elles sont les bienvenues, mais il reste du chemin à parcourir avant de retrouver une situation économique normale. »