Vers 16 h, ce 12 septembre 2024, les policiers sont intervenus, devant le Diapason (campus de Beaulieu). Quelque temps auparavant, des militants antifas avaient pénétré à l’intérieur des locaux, en criant : « tout le monde déteste les fascistes. » La cible était visiblement le syndicat UNI (considéré à droite). Au regard de cette action, au cours du forum des associations, ce dernier organisme a tenu à réagir dans un communiqué (voir sa vidéo sur Instagram). « Une cinquantaine d’activistes, masqués et armés, ont déployé une banderole déshumanisante », explique l’UNI.
« Dans leurs mains et leurs sacs, des barres de fer, des battes, des gants coqués. Nos militants ont été intimidés, chargés, pris en photo, insultés, menacés de mort et ont reçu des projectiles. L’université n’a pas à être le lieu de telles démonstrations, qui entachent profondément la liberté d’expression que l’UNI a toujours défendue. Nous remercions les forces de l’ordre présentes sur place, qui ont permis notre évacuation. Nous demandons à l’Université de condamner ces comportements et de tout mettre en œuvre pour dénoncer les agitateurs. Des plaintes nominatives seront déposées. »
Cette action intervient en pleine rentrée universitaire. Il y a quelques jours, l’Union pirate publiait un communiqué sur les réseaux sociaux. « Que l’Uni, l’Oriflamme (classé à l’extrême-droite), et les autres groupuscules fascistes en prennent bonne note : nous ne cesserons pas de lutter contre la peste brune. Nous appelons le président de l’Université de Rennes à adopter une posture claire de condamnation, en rupture avec celle qu’il prenait jusqu’à présent et qui revenait à une absence d’opposition à ces actes, par omission. La Bretagne est antifasciste, la jeunesse l’est également, et le restera. »
Ce dernier syndicat, classé à l’ultragauche et bien implanté à Villejean, dénonçait de nombreux « comportements fascistes » sur le campus de Beaulieu. « On y retrouvait déjà des tags néonazis et « lgbtiphobes » en novembre 2022. En mars 2023 avait lieu une première agression au métro Beaulieu. En mai 2023, sur ce même campus, trois étudiants étaient agressés par l’Oriflamme. Aujourd’hui, de nouveaux slogans « fafs » sur Beaulieu sont venus rejoindre la longue liste de ceux que l’on a pu décompter ces derniers mois. Parmi eux, un tag visant nommément l’UP (Union pirate). »
En réponse, le syndicat Uni avait dénoncé la présence du stand du mouvement d’ultragauche Défense collective, lors du campus week, à Rennes 2. « Il est grand temps que Rennes 2 cesse d’être le bastion de repli de l’extrême gauche rennaise, et l’exemple que donne la présidence entache la réputation de l’Université. Que finisse Rennes 2 la Rouge ! » L’année estudiantine risque d’être longue. Crédit : capture d’image.
