Dans la nuit du 31 octobre au 1er novembre 2024, la toute nouvelle salle de sport de La Bouëxière est détériorée. Des intrus ont forcé la porte d’accès, piétiné le sol fraîchement traité, et dégradé les toilettes à l’aide d’artifices et d’un extincteur trouvé sur place. Le bilan de ces dégradations est lourd : un montant estimé à 50 000 € hors taxes, selon les informations communiquées par la gendarmerie de Rennes.
Dès les premières constatations sur les lieux, l’analyse d’un profil génétique permet d’identifier un premier suspect, âgé de 21 ans. Quelques jours plus tard, une réunion est organisée par la brigade de Liffré dans le cadre des fêtes de fin d’année. Destinée à sensibiliser les habitants de La Bouëxière sur les risques de cambriolages, elle s’oriente sur la dégradation du nouvel édifice.
Cette initiative fait peut-être son effet. Peu avant la fin de l’année, un courrier anonyme est déposé dans la boîte aux lettres de la gendarmerie de Liffré. Ce pli contient une clé USB renfermant une vidéo où les images permettent d’identifier formellement un deuxième suspect, un jeune homme de 20 ans. Le 9 janvier 2025, nouveau rebondissement ! Dans le cadre d’une autre affaire concernant des violences commises en réunion dans la même zone, les enquêteurs recueillent des autres éléments qui mettent en cause un troisième individu, cette fois-ci, un mineur.
Devant ces avancées singulières, une opération judiciaire est déclenchée le 13 janvier 2025 sous la direction du Parquet de Rennes. Douze militaires de la compagnie de gendarmerie départementale de Rennes interviennent à La Bouëxière pour interpeller les trois suspects.
Au terme des gardes à vue, les sanctions sont tombées ! Les deux majeurs sont condamnés à des peines respectives de six mois de prison ferme et quatre mois avec sursis, dans le cadre d’une procédure de reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC). Le mineur, quant à lui, est convoqué pour une composition pénale.
Cette affaire avait provoqué une vive émotion à La Bouëxière. Face à ce climat d’insécurité, le maire avait décrété un couvre-feu, depuis toujours en vigueur. Celui-ci interdit aux mineurs de moins de 15 ans de circuler dans certains quartiers entre 23 h et 6 h.