Yasmina Khadra, de son vrai nom, Mohammed Moulessehoul, est né dans le Sahara algérien. A 9 ans, son père, infirmier et ancien maquisard, le place à l’École militaire des cadets de la Révolution (à Tlemcen) qui abrite les orphelins de la guerre d’Algérie. « J’ai cessé d’être enfant à l’instant où j’ai franchi le portail de cette caserne », dira-t-il plus tard.
De l’École militaire interarmes de Cherchell, le jeune homme sort avec le grade de sous-lieutenant. Il devient commandant dans les forces spéciales engagées dans la lutte antiterroriste durant les années 1990, échappant à deux embuscades dans des maquis infestés de terroristes du GIA. Durant son passage à l’armée, son épouse signe à sa place ses contrats d’édition. En son hommage, il prend ses deux prénoms (Yasmina Khadra) pour pseudonyme.
En novembre 2007, Yasmina Khadra est nommé à la tête du Centre culturel algérien de Paris. Mais sept ans plus tard, il est limogé par le président. Depuis 20 ans, il est l’auteur algérien le plus célèbre. Consacré à deux reprises par l’Académie française, Yasmina Khadra est traduit dans une cinquantaine de pays. Il a su toucher des millions de lecteurs. Adaptés au théâtre et en bandes dessinées, ses livres sont aussi portés à l’écran (Morituri ; Ce que le jour doit à la nuit ; L’Attentat).
Yasmina Khadra a aussi co-signé les scénarios de La Voie de l’ennemi, avec Forest Whitaker et Harvey Keitel, et de La Route d’Istanbul, tous deux réalisés par Rachid Bouchareb. L’Attentat a reçu, entre autres, le prix des Libraires 2006 et a été traduit dans 36 pays. Son adaptation cinématographique par Ziad Doueiri est sortie sur les écrans en 2013. Le festival littéraire Rue des Livres, organisé du 21 au 24 mars, invitera Yasmina Khadra. Il se déroulera dans les Halles sportives des Gayeulles : 8 avenue des Gayeulles, à côté de la patinoire Le Blizz, Rennes. L’entrée sera gratuite.
