En ce jour particulier (journée internationale de la femme), ce mercredi 8 mars 2023, elles étaient des milliers dans les rues de Rennes, sous la bannière « féministe » et sous l’impulsion de plusieurs collectifs. Beaucoup d’entre elles étaient coiffées d’un bonnet violet, signe de ralliement contre le patriarcat et les auteurs de violences sexuelles.
Dans leur cortège, pas de casseurs ni d’activistes cagoulés ! Les militantes affichent leurs couleurs à visage découvert, leurs opinions sans détour. Elles sont pour une société plus juste, plus humaine, plus respectueuse des minorités. À la différence de leurs aînées (qui revendiquaient des droits pour elles et à raison), elles appellent à une grève générale féministe. Elles sont le fer de lance d’un mouvement social, qui, au détour des slogans, exhorte à lutter contre le capitalisme, contre les inégalités, contre l’intolérance à l’égard de tous les genres.
Sans sourciller, elles se réapproprient le langage parfois cru des hommes pour défendre leur propre cause. « Pas née pour te faire bander », affirmait l’une. « Qui va faire la vaisselle ? Nous, on va faire la révolution », ajoutait la seconde. « On en a plein le cul, et l’on ne parle pas de sperme », osait une troisième. Sans sourciller, elles battent le pavé pour dénoncer les dérives d’une société qu’elle juge patriarcale.
Comme en Iran, les femmes sont devenues les porte-parole d’un monde en évolution où, bien plus que la question des genres, elles appellent les gouvernants à proposer autre chose. Avec elles, on retrouve le domaine des idées, la recherche d’un idéal, bien loin des réformes estimées contraignantes et mortifères par une grande partie de la population française. Comment leur en vouloir ? « Il n’y a pas de changement radical, sans nous », expliquait l’une d’elles. Il n’y a pas de changement radical, sans toutes et tous, pourrait-on compléter.
