D’après une récente étude de l’Insee, 7 400 ménages à très haut revenu résidaient en Bretagne, soit 17 100 personnes qui font partie des 1 % les plus aisées de la population de France métropolitaine. « Ces ménages sont plus souvent composés d’un couple, sans enfant, relativement âgé et propriétaire de son logement », explique l’Institut. « Ils résident essentiellement dans les grands pôles urbains ou le long du littoral. Plus de la moitié de l’ensemble de leurs revenus provient d’activités non salariées ou des fruits de leur patrimoine. Représentant 0,5 % des ménages bretons, ils acquittent 7,3 % du total des impôts directs collectés en Bretagne. »
En Bretagne, les personnes à très haut revenu vivent dans les grands pôles urbains et le littoral. « Elles sont particulièrement présentes à Rennes et dans ses communes limitrophes (Betton, Bruz, Cesson-Sévigné, Pacé, Saint-Grégoire, Thorigné-Fouillard), autour du Golfe du Morbihan (notamment sur Arradon, Arzon, Auray, Baden, Carnac, La Trinité-sur-Mer, Quiberon, Saint-Avé, Sarzeau, Séné et Vannes), sur la Côte d’Émeraude (Dinard, Saint-Briac, Saint-Lunaire, Saint-Malo) et la Côte de Penthièvre (en particulier sur Pléneuf-Val-André). Elles sont également plus implantées le long du littoral sud, de Lorient à Quimper (Bénodet, Concarneau, Fouesnant, Guidel, La Forêt-Fouesnant, Larmor-Plage, Ploemeur, Trégunc), sur Brest et ses alentours (Gouesnou, Guipavas, Le Relecq-Kerhuon ou Plougastel-Daoulas), sur la Côte de Granit rose (Lannion, Perros-Guirec), autour de Saint-Brieuc (notamment à Langueux et Plérin) ainsi qu’à Dinan ou Vitré. »
« Plus globalement, le département d’Ille-et-Vilaine comprend sur son territoire proportionnellement plus de personnes à très haut revenu : il regroupe 36,4 % des Bretons à très haut revenu et 43,6 % des Bretons très aisés. » Dans ces ménages, plus âgés que la moyenne, les éventuels enfants ont ainsi bien souvent déjà quitté le foyer parental. « À l’inverse, les familles monoparentales sont moins fréquentes : 4,0 % parmi les ménages à très haut revenu. Les femmes seules sont également moins représentées au sein des ménages à très haut revenu (8,5 % comparé à 20,3 % dans l’ensemble des ménages), tandis que la proportion d’hommes seuls est équivalente parmi ces ménages et même supérieure au sein des ménages « très aisés » (20,1 % comparé à 15,6 %). »
Pour les ménages à très haut revenu, les revenus d’activités non salariées ou du patrimoine occupent une place nettement plus importante : ils représentent l’origine principale du revenu pour plus de la moitié d’entre eux. « En particulier, les revenus du patrimoine constituent la principale source de revenus pour un tiers des ménages très aisés. En Bretagne, les personnes à très haut revenu détiennent 3,5 % du total des revenus initiaux et 2,7 % de la somme des revenus disponibles. En France métropolitaine, ces parts sont respectivement de 6,9 % et 5,3 %. »
Phrase du jour : Le montant médian d’impôts payés est de 60 900 € et de 181 800 € pour les ménages très aisés.
A retenir : en Bretagne, les ménages à très haut revenu, représentant 0,5 % de l’ensemble des ménages fiscaux, paient 7,3 % du montant total des impôts directs collectés. En particulier, les très aisés (0,04 % de l’ensemble des ménages fiscaux) en acquittent 1,3 %.