« On ne court pas dans les couloirs », hèle avec ironie le directeur de l’institution Saint-Martin. Ce 27 avril, l’homme recevait des milliers de coureurs dans son établissement. Jamais il n’avait vu autant de monde dévaler ses escaliers quatre à quatre, autant de personnes en retard sur leur… planning. Mais c’était pour la bonne cause : le 7 kilomètres de l’Urban Trail.
Auparavant, sous le soleil, les « runners » avaient traversé l’hôtel Pasteur, le palais et la piscine Saint-Georges, ainsi que la maison des Avocats. Par endroits, ils avançaient à la queue leu leu, à l’exception de la fac de sciences-éco, où la visite du cloître valait à elle seule le détour. En la basilique Saint-Aubin, peu ont fait leur signe de croix : ils profitaient surtout de la fraîcheur avant de filer vers le couvent des Jacobins, où les attendaient quelques troupes de danse.
Ici ou là, les coureurs pouvaient apprécier quelques groupes de musique et des danseuses du ventre au Mama Shelter. Certains ont même esquissé quelques pas de country avec une formation chapeautée comme les cow-boys d’antan, place Hoche. Mais la petite note la plus sympathique fut sans doute l’arrivée des coureurs, sous les applaudissements nourris et respectueux.