« Je suis particulièrement attentif à la situation, humainement très délicate, des personnes, vivant sous tente dans le parc des Gayeulles à Rennes », avait déclaré dès sa prise de fonction, le 21 août 2023, le préfet d’Ille-et-Vilaine, Philippe Gustin. Devant cette conjoncture dramatique, il a tenu à prendre les devants. « Les services de l’État ont réalisé un travail considérable », précise-t-il, ce soir. « Ils se sont attachés depuis plusieurs semaines à trouver, pour chacun, une réponse correspondant à son cas personnel. »
Ce mardi 12 septembre 2023, le tribunal administratif a demandé aux occupants de quitter le parc au plus tard le vendredi 15, à 12 h. Mais sans attendre cette échéance, le préfet d’Ille-et-Vilaine a souhaité être proactif. « Il a, dès aujourd’hui, proposé à chacune des personnes rencontrées une solution de mise à l’abri adaptée à sa situation », explique la préfecture dans un communiqué.
Ce matin, la direction départementale de l’emploi, du travail et des solidarités (DDETS) et la police aux frontières (PAF) étaient présentes sur le terrain, avec des traducteurs. Elles ont orienté les exiltés. « La protection civile était quant à elle sur place pour les accompagner en bus avec leurs bagages. »
En préfecture, un centre opérationnel départemental (COD) a été activé à 7 h 30, afin d’étudier, en temps réel, les statuts de cahcun et de chacune dont les services de l’État ont découvert la présence. »
Selon le préfet d’Ille-et-Vilaine, cette opération s’est déroulée dans le calme. Elle a permis la mise à l’abri de 96 migrants, parmi les 130 recensés. Toutefois, 34 n’ont pas donné suite aux propositions qui leur ont été faites. « Le préfet tient à remercier tous les services de l’État mobilisés en Bretagne, ceux des collectivités (ville de Rennes, Rennes Métropole) ainsi que l’association départementale de protection civile, tous engagés pour apporter des solutions aux familles. » Voir notre autre article.
