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mardi 23 avril 2024
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MANIFESTATIONS RENNAISES : LE CLUB DE LA PRESSE DEMANDE DES GARANTIES, LE PRÉFET RÉPOND

À Rennes, les manifestations sont violentes, très violentes. En qualité d’observateurs, les journalistes sont pris à partie par les manifestants les plus radicaux. Ils sont menacés et reçoivent des projectiles. Ils le sont aussi parfois par les forces de l’ordre. Aujourd’hui, le Club de la Presse de Bretagne demande des « garanties » à la préfecture d’Ille-et-Vilaine pour mettre fin aux « menaces illégales » subies par les reporters lors des manifestations. « Ce samedi 15 avril, plusieurs d’entre eux ont été visés par les forces de l’ordre alors qu’ils étaient témoins d’arrestations de manifestants, dans le centre-ville de Rennes », explique le club de la presse. 

Pour enfoncer le clou, l’organe breton liste les événements. « Bousculades, intimidations verbales, mises en joue avec un lanceur multicoups, plaquage au sol, insultes sexistes, obstructions à la liberté de déplacement…  Depuis le début de la mobilisation contre la réforme des retraites, les atteintes à la liberté d’informer émanant des forces de l’ordre se multiplient dans la capitale bretonne. Des faits avérés et répétés qui permettent d’affirmer que lors des manifestations publiques organisées depuis plusieurs mois, des journalistes en exercice, clairement identifiables, sont régulièrement malmenés. Or, faut-il le rappeler, ceux-ci travaillent dans un cadre légal (loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse). Qu’ils soient indépendants ou membres d’une rédaction, ils documentent une réalité. Les contraindre ou les empêcher dans leur mission est inacceptable dans un état de droit. Les forces de sécurité ont le devoir de protéger aussi les journalistes en exercice lors de tels événements. La liberté d’informer ne saurait être entravée au nom du maintien de l’ordre. Le Club de la Presse apporte son soutien aux confrères et consœurs concernés. »

Immédiatement, le préfet a tenu à réagir dans un long communiqué. Il affirme son attachement à la liberté de la presse et au droit d’informer. « La présence des journalistes lors des manifestations de voie publique est primordiale. Le schéma national du maintien de l’ordre (SNMO) leur reconnaît de ce fait une place particulière. Il prévoit des modalités qui visent à la fois à protéger le droit d’informer et à garantir la sécurité physique des journalistes. Ainsi, contrairement aux autres personnes, les journalistes peuvent, lors des manifestations, circuler librement au sein des dispositifs de sécurité et continuer d’exercer leur mission lors de la dispersion d’un attroupement, sans être obligés de quitter les lieux. »

En raison des contraintes opérationnelles des forces de l’ordre, les reporters doivent toutefois pouvoir établir leur qualité auprès d’elles de façon claire. « À cet égard, si les journalistes n’ont pas l’obligation de porter des signes distinctifs (mention presse sur les brassards, gilets, etc.), ces éléments peuvent faciliter leur identification par les policiers et gendarmes. Cette dérogation est par ailleurs conditionnée au fait que les journalistes se placent de façon à ne pas être confondus avec les participants et n’entravent pas l’action des forces de l’ordre. »

Pour éviter d’être mêlés aux individus violents, le préfet a recommandé aux journalistes de rester à une distance raisonnable lorsque la police procède à des sommations. « Le préfet d’Ille-et-Vilaine, Emmanuel Berthier, s’en remet à leur professionnalisme pour agir de manière cohérente avec leur rôle d’observateurs; sans participer de quelque manière que ce soit lors des manifestations, notamment dans les situations complexes et dangereuses d’usage de la force légitime. » 

Désormais, les services de l’État se tiennent à disposition des journalistes pour tout éclairage sur le cadre et les techniques du maintien de l’ordre lors des manifestations de voie publique. « Des formations et exercices sont proposés à la presse à cette fin. » En outre, le préfet invite les reporters à le contacter pour toute difficulté de leur part. Il invite enfin toute personne qui s’estime victime de quelque violence que ce soit à déposer plainte ou faire un signalement sur la plateforme nationale de l’Inspection générale de la police nationale (lGPN).

jean-christophe collet
jean-christophe collet
Lancé par le journaliste Jean-Christophe Collet en 2012/2013, www.rennes-infos-autrement.fr devient un site d’informations en 2015 et est reconnu comme site d’informations en ligne par le ministère de la Culture et de la communication.

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