Ce jeudi 5 décembre 2024, environ 3 600 manifestants, selon la police, ont battu le pavé dans les rues de Rennes, à l’appel des syndicats de la fonction publique (FO, CGC, CGT, CFDT, Unsa, FSU, CFTC, Solidaires). Le cortège, parti de l’esplanade du Général-de-Gaulle, a suivi le parcours habituel, traversant les quais et la place de la République, contre la casse du service public.
Arrivée boulevard de la Liberté (vers 14 h), ce rassemblement a pris une tournure inattendue. En tête de la procession, certains jeunes ont dégradé les vitrines des agences Lamy et Interaction, tout en stoppant la progression du défilé. Mais contre toute attente, les agents d’Axians, filiale de Vinci, ont repris leur marche. Bras dessus bras dessous, ils ont scandé des slogans hostiles à leurs patrons et contre le licenciement de 160 d’entre eux.
Leur action résolue a surpris les « ultras », habitués à être devant les manifestations et souvent enclins à des actions plus radicales. Face à cette démonstration de solidarité, les plus jeunes ont marqué un temps d’hésitation, mais bien vite ils ont applaudi à tout rompre les plus anciens avant de rejoindre leur mouvement. De part et d’autre de la chaussée, les uns chantaient des slogans contre le gouvernement et le patronat, tandis que les ultras entonnaient des messages antifascistes. Ce jeudi, Rennes a été le théâtre d’une manifestation pas comme les autres…