Ce 6 février 2024, au lycée Saint-Martin, après le déclenchement des sirènes d’alarme, plus de 1200 élèves se sont retrouvés dans la cour de leur établissement. Devant eux, de la fumée sortait du troisième étage des laboratoires de SVT (sciences de la vie et de la terre). Devant eux, des pompiers sont intervenus avec l’aide de la grande échelle pour sauver un lycéen. Mais en fait, c’était un exercice plus vrai que nature. « Nous étions prévenus », explique le directeur adjoint, Denis Cospérec. « Les combattants du feu voulaient tester leur dispositif de secours, d’appel et de commandement. Nous avons joué le jeu à 100 %, en alertant le minimum de personnes. »
Pour faire croire à un incendie, les secours avaient installé une machine à générer de la fumée artificiellement. « Après les procédures d’usages (bouton d’alarme et fermeture des portes automatiques), environ 1200 élèves ont été évacués dans le calme. Seul, un de nos étudiants de terminale, pompier volontaire, était dans la confidence. Il a été notre cobaye et il est redescendu devant ses camarades par la grande échelle. Il était plutôt content, lui qui se destine à devenir soldat du feu. Avec ce garçon, on ne prenait pas beaucoup de risque. »
Dans la cour, les lycéens et les enseignants étaient interloqués. « Ils sont restés pendant vingt minutes sans savoir la réalité des faits jusqu’à ce que nous confirmions l’exercice. On a réussi à trouver le bon dosage pour éviter toute panique. » Pour cet exercice traditionnel, les secours avaient mobilisé deux engins à incendie, une échelle et quinze hommes. « Ils ont joué eux-mêmes le jeu. Leur hierarchie ne leur avait rien dit. L’objectif était de mettre tout le monde en situation réelle. Les soldats du feu vont maintenant connaître tous les recoins de notre établissement », ajoute le directeur adjoint.