L’orgue fut construit en 1711 par Robert Clicquot (rien à voir avec le champagne!) et Julien Tribuot pour la chapelle royale du Château de Versailles. Restauré en 1873 par Cavaillé-Coll (un ponte en la matière) dont il porte aujourd’hui la signature, l’instrument conserve uniquement les sommiers et une centaine de tuyaux d’origine.
En 1937, le facteur Victor Gonzalez fut chargé de remplacer cet orgue romantique par un nouvel orgue classique, se rapprochant de l’instrument de Clicquot. Rangé aux oubliettes du château, l’orgue retint l’attention toutefois du chanoine Inry, titulaire de la cathédrale de Rennes et de l’abbé Yves Legrand, futur titulaire, qui recherchait une pièce rare pour le séminaire de Chateaugiron.
Mais en 1974, le séminaire ferme ses portes. Faute de séminaristes, apprentis organistes, il faut trouver à l’orgue une autre destination. Il sera finalement déménagé en l’église Saint-Martin par l’entremise du facteur Yves Sévère. Depuis, il chante la Gloire de Dieu. Son buffet, classé Monument Historique est quasi-intact. Il n’est pas à Rennes. Il trône toujours plus de 300 ans plus tard, à la tribune des musiciens de la chapelle du château de Versailles (pour en savoir plus sur cet orgue).
L’église paroissiale Saint-Martin-des-Vignes (attestée début du 12e siècle) compte parmi les plus anciens sanctuaires de la ville. Elle fut détruite en 1794 par les révolutionnaires. Donnant sur la rue Saint Malo, longeant la rue de la Pompe, l’actuelle église Saint-Martin est construite en 1933 et accueille son premier curé l’abbé Guihard le 1er octobre de la même année. Détruite par l’aviation américaine en mai 1943, elle est reconstruite à son emplacement de 1950 à 1951 avec des vitraux signés par Max Ingrand.