À Rennes, tout le monde le dit. Il y a une crise du logement. Pour y répondre, la ville a lancé un dispositif intitulé « sans foncier fixe ». « Sur un terrain disponible, en attente d’un projet (construction d’un immeuble), il s’agit d’héberger, dans des demeures « déplaçables « et temporaires des ménages en recherche d’un habitat social », explique l’agglomération rennaise dans un communiqué.
En 2023, plus de 26 000 demandeurs sont dans l’espoir d’un logement social (dont 3 000 requêtes impérieuses) contre 16 000 en 2016 (soit + 62 %).
Ces hébergements sont destinés à une personne seule, un couple ou encore une personne seule avec enfant(s). « Le sans foncier fixe est une réponse concrète à la crise du logement et notamment à l’urgence pour les publics en difficulté économique. » Ces habitations sont construites à partir de matières décarbonées, par deux entreprises locales : Mayers (sur le pôle industriel d’excellence d’habitat durable de La Janais à Chartres de Bretagne) et le groupe Legendre sur la ZA de Bourgbarré. « Elles disposent d’une terrasse qui prolonge la zone de vie et un cabanon sur l’extérieur pour augmenter les surfaces. Elles sont meublées, équipées d’une petite cuisine, d’un coin repas, d’une salle de bain, d’un espace de couchage et de rangement. »
En 2023, 22 logements seront accueillis et répartis sur 6 sites à Rennes, Bruz, Saint-Jacques et Chevaigné (1 à 6 logements par zone). Les travaux ont débuté en février et se dérouleront progressivement jusqu’à juillet 2023, date d’arrivée des premiers ménages. Certains sites— les plus grands — pourront recevoir des modules d’habitation complémentaires, c’est le cas dans les rues Auguste Pavie et Toullier.
Infos + : Un premier site a déjà été financé et réalisé par Archipel habitat avec l’installation de deux T1, construits par le groupe Legendre, situé au 80 rue Auguste Pavie. Les premiers occupants se sont établis en fin d’année 2022.
