Le Trambus est un bus électrique combinant les avantages du tramway et la souplesse des cars. Il circule sur des voies réservées et prioritaires aux carrefours, avec une fréquence de 7 à 8 minutes. Il compte offrir un haut niveau de service : passages récurrents, grande amplitude des horaires et des parcs relais associés.
Ce jeudi, le conseil de Rennes Métropole a validé l’avant-projet et l’enveloppe budgétaire de la future ligne T2 du Trambus. Cet investissement de 42 millions d’euros (soit deux millions supplémentaires par rapport au dernier conseil métropolitain) aura pour but d’améliorer la mobilité est-ouest dans la capitale bretonne. « La T2 s’étendra sur 14 km entre Vezin-le-Coquet et Cesson-Sévigné, traversant Rennes», indique Rennes métropole. « Trente-deux stations jalonneront le parcours, avec deux parcs relais aux extrémités pour inciter les automobilistes à délaisser leur voiture. »
Vous nous évoquez d’autres choix, mais quels sont-ils », Matthieu Theurier, vice-président de Rennes métropole.
Si la majorité vante les atouts de cette infrastructure, l’opposition, représentée par Patrick Roullé (Ensemble pour Rennes Métropole), exprime des réserves. « Cette ligne ne fait que reprendre l’itinéraire de l’actuelle C4 du réseau STAR », explique-t-il. « Elle sera totalement assujettie aux difficultés de circulation que les trambus rencontreront sur la part du circuit qui ne sera pas en site propre (40 % du trajet). Les réponses doivent s’inscrire dans une réflexion plus large d’aménagement, de coopération avec nos voisins de manière à envisager un développement équilibré des territoires. Cette ligne ne desservira ni les grands bassins de vie ni les pôles d’appui au centre de la métropole comme Pacé, Le Rheu, Mordelles à l’Ouest ou Thorigné-Fouillard et Liffré à l’Est. Autrement dit, il ne proposera aucune alternative aux actifs avant d’arriver aux parkings relais. Le besoin de transport alternatif à la voiture solo n’est plus à démontrer, mais nous aurions sans doute fait d’autres choix que le vôtre. », déplore Patrick Roullé.
Des incertitudes financières
Le coût du projet suscite également des interrogations. L’enveloppe annoncée pour les quatre lignes de Trambus sera de plus de 200 millions d’euros, mais les détails sur l’acquisition des véhicules et les évaluations d’exploitation manquent. « Aucune estimation claire du foncier ni des subventions attendues n’est présentée. Nous ne savons pas non plus quel sera l’impact sur les bus existant s», regrette l’élu. La ligne T2 n’est que la première d’un réseau de quatre Trambus prévus à Rennes. Les prochaines lignes devraient mieux structurer la mobilité : T1 (La Plesse à Saint-Grégoire — ZA Saint-Sulpice à Rennes), T3 (Saint-Grégoire au Nord — Chantepie au Sud) et T4 (Saint-Jacques-de-la-Lande — Bruz).
