« Madame, connaissez-vous l’origine de la petite statuette sur la façade de votre immeuble ? » interroge le passant. « Non », répond la locataire. « Je ne l’avais même pas remarquée… ». Toute minuscule, elle passe presque inaperçue au beau milieu de cet immeuble édifié dans les années cinquante du quai Lamartine, dans le centre-ville. « C’est comme si l’architecte n’en voulait pas… », s’amuse un autre Rennais, Jean-Philippe.
Malgré une minutieuse enquête, il est difficile de connaître la raison de cette présence insolite. Cette oeuvre pourrait être une « référence » à peine cachée au bombardement du 4 août 1944. Elle serait posée en mémoire des victimes de la Seconde Guerre Mondiale. À moins qu’elle ne soit simplement une protection contre les incendies (comme beaucoup de vierges sur les façades des maisons rennaises depuis l’incendie de 1720).
Construite lors du percement du canal pour la Vilaine, cette artère s’appelait quai d’Orléans. Le 16 janvier 1891, le Conseil municipal lui donna le nom du grand poète du 19e siècle. Cette rue est entièrement bordée d’immeubles, élevés au début des années 50 en lieu et place des édifices détruits le 4 août 1944, par l’explosion du pont Jean-Jaurès par les Allemands. Pour en savoir plus sur le bombardement.
Infos + : la statuette en porcelaine représente une femme en bleu et blanc, portant son enfant et une magnifique cape.