Ce vendredi 7 février, une grève a éclaté devant Lidl du centre commercial de La Visitation, à Rennes. Les salariés protestent contre la volonté de la direction de généraliser l’ouverture des boutiques, tous les dimanches matin. « Je suis avec eux depuis tôt ce matin pour leur apporter mon soutien. Ces ouvertures dominicales constituent une régression sociale. Une digue qui se fissure. Cela met en cause la vie familiale, culturelle et associative, et participe à la désagrégation de la société. Cela ne crée aucun emploi et met en danger les petits commerces de proximité », indique Fabrice Lerestif, secrétaire général FO 35.
Des salariés syndiqués de Carrefour, également concernés par des problématiques similaires, sont venus prêter main-forte aux grévistes. Le mouvement de grève à Rennes s’inscrit dans un cadre plus large de contestation nationale. À la suite d’un échec des négociations annuelles obligatoires sur les rémunérations, cinq syndicats ont appelé à une grève illimitée à partir du 7 février dans l’ensemble des magasins Lidl en France. Les revendications portent sur l’amélioration des conditions de travail et une revalorisation des salaires, alors que les personnels dénoncent une charge d’activité accrue.
Depuis plusieurs mois, la situation chez Lidl ne cesse de se dégrader. Selon le Comité social et économique central, les employés sont devenus la « principale variable d’ajustement « du groupe, avec une pression croissante sur ceux qui restent. La direction, de son côté, maintient le cap et continue de défendre ses choix stratégiques. À ce stade, aucun compromis ne semble en vue, laissant présager un bras de fer prolongé entre l’entreprise et les salariés en lutte.