En ce 8 mars 2024, journée internationale des droits des femmes, elles étaient des milliers dans la rue de Rennes (environ 4400 selon la police) pour revendiquer l’égalité de traitement avec les hommes. Quelques jours après l’inscription de l’IVG dans la constitution, elles criaient leur colère contre le système patriarcal et parfois contre le gouvernement. « Les machos dans la Vilaine », scandaient certaines d’entre elles.
Mais au-delà des chants féministes et de l’ambiance bon enfant, les manifestants (il y avait quelques hommes) ont brandi de nombreuses pancartes où les slogans étaient bien souvent imagés et toujours recherchés. « On ne naît pas femme, on en meurt », affirmait l’une. « Un mâle, des maux », ajoutait l’une. Plus loin, une fillette présentait un carton où il était écrit ces quelques mots : « les filles ont le droit de tout faire comme les garçons. »
Parfois, les messages étaient un brin humoristiques. « Lâche-moi la chatte, touche-toi la prostate », scandait l’une. « Même mon chien me comprend quand je dis non. » D’autrefois, les formules rappelaient l’horreur. « Aux femmes assassinées, la patrie indifférente. » Au milieu du cortège, un orchestre accompagnait des bonhommes Carnaval (ou des « dames carnaval »).
Nous ne sommes pas sorties de vos côtes, vous êtes sorties de nos chattes », précisait l’une.
En cette journée « historique » et non « hystérique », les femmes revendiquaient le « power girl ». « Féminisme au pouvoir, capitalisme à l’abattoir », pouvait-on encore lire ici où là dans le cortège. Durant plus d’une heure, elles ont défilé dans le calme pour retrouver l’esplanade du général de Gaulle. À partir de 18 h, une soirée féministe débute sur la dalle de Kennedy où de la musique et des animations sont programmées à l’appel de plusieurs associations de Villejean.
