« Sous les tilleuls, il doit faire bon s’asseoir », écrit au XIXe siècle le poète Victor Hugo, fidèle de Guernesey. Sous les tilleuls, des histoires se tissent, des amours naissent, des promesses se murmurent. Mais au retour des vacances, à l’école Villeneuve, dans le quartier sud-gare, les chérubins ne pourront plus partager leurs souvenirs d’enfance. Ils ne pourront plus imiter leurs petits camarades de la Gloire de mon père de Marcel Pagnol. Leur arbre est tombé sous les coups de boutoir de la tempête Ciaran, passée sur la Bretagne dans la nuit du 1er au 2 novembre. Il a été depuis tronçonné en plusieurs morceaux, en futurs papiers, par les élagueurs de la ville de Rennes. Adieu, le jeu de billes à l’ombre des branches, adieu, les rondes et autres passe-temps, l’arbre rustique au port altier n’est plus. L’été finit sous les tilleuls était le titre d’un roman de Klaeber Haedens (membre du mouvement littéraire, les Hussards). L’hiver commence sans les tilleuls aurait été plus approprié.