Elles s’appellent Ekaterine (8 ans) et Mariam (18 ans). Toutes les deux sont Georgiennes et suivent un parcours exemplaire depuis leur arrivée en 2018. L’une est scolarisée à l’école du Colombier, rue du docteur François Joly, et l’autre au lycée Bréquigny. Mais elles craignent pour leur instruction. « Leur famille fait l’objet d’une obligation de quitter le territoire, » précise Jean-Philippe Roze, parent délégué de l’établissement primaire.
Pour éviter le départ des élèves, les pères et mères des groupes scolaires ont signé une pétition en ligne (1413 parafes) et ont écrit une lettre à Nathalie Appéré, présidente de la métropole rennaise. « C’est une situation inacceptable dans un contexte international de plus en plus difficile pour la Georgie dont le ménage est originaire, » convient l’un des signataires.
En signe de protestation, les parents du Colombier ont sorti une chaise vide devant l’école. « En CE2, Ekaterine est entourée de nombreux amis, depuis deux ans. Ce serait une catastrophe si sa famille était expulsée au mois d’avril. La scolarisation est un droit et la déscolarisation un risque. » Un recours auprès du tribunal administratif sera bientôt traité. Réponse le 18 mars prochain.