L’opposition rennaise intensifie ses critiques contre la maire Nathalie Appéré (voir aussi notre article). Elle l’accuse de ne pas prendre la pleine mesure de l’insécurité qui s’installe dans la ville. Les violences récentes, particulièrement marquées par une fusillade ayant blessé gravement un enfant de cinq ans, cristallisent désormais les tensions entre la municipalité et ses adversaires.
Charles Compagnon, président du groupe Libres d’Agir pour Rennes, se montre implacable envers ce qu’il qualifie de gestion insuffisante de la sécurité publique. « La violence à Rennes a atteint son paroxysme avec un drame insoutenable. Samedi dernier, un garçon de cinq ans a reçu deux balles dans la tête lors d’un règlement de comptes, et se bat aujourd’hui pour sa vie. Mes pensées les plus sincères vont vers cet enfant, sa famille, et toutes les victimes. »
Devant ce drame, Charles Compagnon tire la sonnette d’alarme. « Depuis quatre ans, lors des 32 conseils municipaux et de multiples interventions médiatiques, je dénonce cette situation. À maintes reprises, j’ai averti de l’ampleur croissante du narcotrafic dans nos quartiers et de l’urgence de restaurer la sécurité à Rennes. À chaque proposition, la réponse de la majorité a été d’ignorer la réalité, préférant se moquer : “Rennes n’est pas Chicago.” Aujourd’hui, cette moquerie résonne comme le tragique aveu d’un échec», poursuit-il.
Désormais, Charles Compagnon insiste sur la nécessité de mesures concrètes. Il souhaite des effectifs supplémentaires pour la police municipale, l’armement des policiers, la création de brigades de nuit… « La sécurité des Rennais n’est pas une option, c’est un devoir. Ce devoir, notre équipe le porte et le portera tant que les Rennais n’auront pas retrouvé le droit fondamental de vivre en paix dans leur ville. Au lieu de s’attaquer à son opposition, la maire doit s’attaquer à l’insécurité. »
Julien Masson, leader du Rassemblement national à Rennes, dénonce une situation d’ ultraviolence qui, selon lui, s’étend à toute la métropole. « Lors de ce week-end sanglant, des rafales d’armes de guerre ont encore éclaté en pleine journée, sous les yeux effarés des habitants », déclare Julien Masson. « Les Rennais ont désormais la certitude que le pire peut arriver dans n’importe quel quartier, à n’importe quel moment.»
Pour Julien Masson, la réponse de Nathalie Appéré est insuffisante. « Par voie de presse, la maire se dit sidérée… Bon nombre de Rennais sont surtout sidérés par son déni et son inaction depuis tant d’années. Nathalie Appéré peut se plaindre des conséquences de sa politique… La réalité, c’est qu’elle refuse toujours d’équiper les policiers municipaux d’armes à feu, qu’elle encourage encore l’immigration, qu’elle est engluée dans son alliance avec l’extrême gauche anti-police. » L’extrême droite va jusqu’à dénoncer la présence au sein de cette mouvance d’élus au passé controversé. « On parle ici d’un député ex-dealer et d’un autre pris en flagrant délit d’achat de drogue dans le métro à un mineur de 14 ans ! Nathalie Appéré n’est évidemment pas crédible et elle est incapable d’assurer la tranquillité des Rennais. »
Le porte-parole du Rassemblement national attribue également des responsabilités aux « macronistes » du Conseil municipal : Carole Gandon et Charles Compagnon. « Ils ont bien du mal à assumer le bilan désastreux du tandem Darmanin-Dupond-Moretti en matière d’immigration, de sécurité et notamment le démantèlement de la police judiciaire. Ces deux ministres laissent une France où une retraitée du quartier Maurepas avoue dans la presse qu’elle n’ose plus sortir de chez elle ! »
Pour Julien Masson, la montée de la violence urbaine à Rennes est « une dérive marseillaise » qui trouve sa source dans des « causes connues : immigration massive, laxisme judiciaire, culture de l’excuse ». « Lors des prochaines élections, municipales comme nationales, les Rennais ne pourront compter que sur le Rassemblement national pour éradiquer le fléau du narcobanditisme. »