Il y a quelques années, des architectes peu inspirés ont détruit la bibliothèque municipale de la rue Borderie. « Il fallait faire plus fonctionnel, » regrette un employé. Heureusement, il reste encore une bibliothèque exceptionnelle située au coeur de l’Agrocampus, rue Saint-Brieuc. Elle était ouverte lors des Journées du Patrimoine, ce samedi 16 septembre 2017.
Ici, le visiteur a l’impression de pénétrer dans un haut lieu de la culture, un peu comme s’il entrait dans la bibliothèque Sainte-Genevièvre ou celle de l’Académie Française. Ici, il découvre dans un cadre exceptionnel l’un des plus riches fonds patrimoniaux français dans le domaine agronomique. « Nous avons 30 000 volumes, ouvrages et périodiques publiés depuis 1571 », note la guide.
En France, rares sont les établissements de formation supérieure à posséder un tel endroit. Rares sont les bibliothèques en chêne où se cachent d’innombrables livres et de petits escaliers en fer forgé. Mais que l’on se rassure, la direction d’Agrocampus en prend soin comme la prunelle de ses yeux. Elle bichonne ses beaux livres du siècle dernier et son plus ancien ouvrage écrit par un agronome italien du XVIe siècle (Messer Augustin Gallo).
Ce fonds ancien, largement antérieur à la création d’Agrocampus Ouest, provient des dons mais surtout de la récupération d’une partie des livres de la bibliothèque du premier Institut National Agronomique, créé en 1850, puis fermé 2 ans plus tard. La consultation du fonds ancien se fait uniquement sur rendez-vous auprès de Sophie Levert ou Jean-Marc Hinault : [email protected]. Pour en savoir plus sur l’Agrocampus : http://www.agrocampus-ouest.fr/infoglueDeliverLive/fr/agrocampus-ouest