Alors que Paris se prépare pour les Jeux olympiques d’été de 2024, le mécontentement monte dans les rangs de la police. Ce jeudi 18 janvier, une centaine de représentants des forces de l’ordre étaient devant les grilles du commissariat de Rennes pour protester contre les conditions de mobilisation, lors de cette compétition internationale. « On ne sait rien », déclare Frédéric Gallet, délégué départemental du syndicat Alliance, aux côtés de l’UNSA Police. « On ne sait pas comment cela va se passer, combien de temps on va partir et qui va aller à Paris. Il n’y a aucune information. »
Nous aurons des volontaires désignés », assure Frédéric Gallet. « À cet évènement exceptionnel, il faut une prise en charge financière exceptionnelle. »
Devant le silence des autorités ministérielles (leurs chefs ne seraient pas au courant non plus !), les policiers demandent avant tout de la considération. « Nous savons que nous sommes soumis à des contraintes professionnelles. Mais on a aussi le droit de s’organiser familialement. Beaucoup sont parents, en couple ou divorcés. Ils n’ont pas envie de subir une double peine : être privés de vacances et devoir gérer la garde des enfants. » Devant cette situation, les manifestants réclament une reconnaissance financière. « Nous voulons être dédommagés à la hauteur de l’investissement », ajoute Frédéric Gallet.
Derrière cette colère, les policiers pensent aussi naturellement à la sécurité de leurs concitoyens rennais. « Nous devrons compenser l’absence de nos collègues. Environ 20 à 30 des personnels seraient amenés à se déplacer durant les épreuves. Comment fera-t-on pour gérer les évènements locaux ? Fin juin, début juillet en 2023, nous avons eu à faire face à des émeutes pendant plusieurs jours. Si on a la même chose, que se passera-t-il ? » D’autres grèves pourraient avoir lieu dans les prochaines semaines sur le même sujet. « On a besoin d’anticipation », ajoute un policier. « Paris a été choisi depuis sept ans comme ville olympique… »
Infos + : les policiers évoquent des compensations financières dans la mesure où la prise en charge des enfants ne sera pas gratuite, lors des congés estivaux. Beaucoup d’entre eux devront payés des gardes supplémentaires, des colonies, des camps…