Dans la nuit du 22 au 23 octobre 2022, des jeunes, âgés d’une vingtaine d’années, passent une soirée chez l’un d’eux. Plusieurs d’entre eux décident de se rendre à la discothèque La Scala, à Guipry-Messac. Vers 4 h 30, tout le monde quitte les lieux, sauf deux d’entre eux. Une heure plus tard, à 5 h 30, les deux amis veulent finalement s’en aller. Mais un portier de l’établissement procède à un contrôle d’alcoolémie. Il les retient et leur demande de retourner dans la salle. Malgré leur état et l’avis négatif du videur, vers 6 h 30, les deux noctambules finissent par partir.
Quelques minutes plus tard, le conducteur s’endort au volant. À la hauteur de la commune du Grand Fougeray, sur la RN137, il percute un fossé avant d’effectuer plusieurs tonneaux sur une soixantaine de mètres. Le chauffeur de 20 ans arrive à s’extraire du véhicule malgré un pneumothorax, avant d’appeler les secours. Sur instruction du SAMU, il tente de prodiguer un massage cardiaque à son meilleur ami, avec l’aide d’un chasseur. Malgré les tentatives de réanimation, le jeune passager de 19 ans, très sérieusement blessé, est déclaré décédé par le médecin du SAMU, quelques minutes plus tard.
Les analyses sanguines révéleront un taux de 0,74 g par litre d’alcool pour le chauffard et 1,33 pour le passager. Ce mardi 17 octobre, l’automobiliste était jugé devant le tribunal correctionnel de Rennes pour homicide involontaire aggravé. À la barre, le jeune conducteur, inconnu des services de police et de la justice, exprime beaucoup de regrets.« Je suis perdu, triste, j’en ai beaucoup parlé avec mes proches. Mon erreur est impardonnable. Je tiens à m’excuser auprès de tous ceux qui l’aimaient et surtout auprès de sa famille. »
De l’autre côté de la barre, les mots de l’entourage de la victime sont forts. Ils mettent en lumière leur profonde souffrance, tristesse et douleur. « C’est une audience éprouvante, pour un foyer qui a perdu un fils que plus rien ne ramènera », explique le procureur. « Je requiers une peine de 18 mois d’emprisonnement avec sursis ainsi que l’annulation du permis de conduire et l’interdiction de le repasser pendant 2 années. » Le tribunal a suivi les réquisitions en partie. Il condamne le prévenu à la peine de 18 mois d’emprisonnement avec sursis et prononce l’annulation de son permis de conduire, ainsi que l’interdiction de le repasser avant 18 mois.
