A Vitré, le climat social est tendu au sein de l’entreprise Idemia (ex-Oberthur). A plusieurs reprises, les salariés ont exprimé leur colère à l’occasion de plusieurs débrayages. « Lors de la première réunion des négociations annuelles obligatoires du 31 décembre, la direction centrale d’Idemia a proposé une augmentation générale de 0,6%, soit 9 € brut par mois pour les plus petits salaires », explique Alain Esnault, délégué syndical CFDT à Idemia.
Avec une inflation à 2,8%, cette proposition est une « véritable provocation pour une entreprise ayant une augmentation de son chiffre d’affaire de 4,7% sur 2021. On nous accorde des miettes et on délivre des bonus exceptionnels de 2,5M€ pour quelques cadres dirigeants, c’est une honte ! » Dans un contexte national de fort mécontentement sur le pouvoir d’achat, la CFDT appelle la Direction à la raison. « La direction doit répondre à nos revendications si elle ne veut pas continuer à dégrader le climat social et s’exposer à un vent de révolte comme en 2017 qui avait engendré 9 jours de grève ! Les nerfs sont à vif dans la plupart des sites français. »
Idemia souhaiterait développer son activité sur le territoire de Vitré et faire du site une vitrine technologique. Le syndicat préférerait également une entreprise plus sociale. Idemia est un leader dans la conception et la fabrication de cartes bancaires et de terminaux biométriques, présent par exemple dans les passeports. Idemia est un groupe international. Il dispose de 11 sites industriels et 18 centres de recherche et développement. 14 000 salariés dans le monde dont 1400 en France et 480 salariés sur le site de Vitré.